mercredi 12 novembre 2025

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Je ne comprends pas : je ne suis du tout rentrée dans le roman de Cédric Sapin-Defour, que je trouvais un peu sentencieux, ( à tort, sans doute, car la BD est proche du roman) alors que la BD m’a happée dès les premières pages.

Peut-être est-ce le graphisme, les superbes couleurs, les attitudes d’Ubac précises et justes qui démontrent magnifiquement l’amour d’un maître avec son chien ou d’un chien avec son humain, qui m’ont touchée…

🐕 Car la BD met remarquablement en valeur la réciprocité de l’amour, mais aussi les réactions semblables entre humain et animal, et tout ce qu’il nous apporte.

« Ce chien me réapprend à lire le vivant qui nous entoure.

A écouter la musique de la nature…

Ses amplitudes…

Ses respirations…

Ses mystères…

Moi qui ne vois que le visible. »

Cela, tous ceux qui ont et aiment leur animal le savent, mais la BD l’exprime clairement et même le sublime.

🐕 Les pleines pages sont superbes, comme celle où Ubac joue avec un papillon – page 49, comme les paysages de montagne – pages 64 et 6, comme la scène dans le cimetière – pages 86 et 87

🐕 J’ai pleuré avec :  « Je n’avais pas fini de l’aimer » quand Ferdinand perd sa femme Marie, et quand Cédric perd Ubac. Un même chagrin pour la perte d’un être cher et proche. Et il ne se mesure pas sur une échelle :  un homme : 10 – un cheval : 8 - un chien : 6 – un hamster 4. C’est pareil, c’est le manque de ceux qui nous quittent, à 2 jambes ou à 4 pattes….

« Quand on me demande pourquoi j’ai écrit « Son odeur après la pluie », une seule s’avance. Elle est terriblement simple : je voulais me promener une dernière fois avec Ubac. Car une des offrandes de l’écriture, c’est de toucher l’espoir de revivre. »

Émouvant, drôle, tendre et tellement juste !

Un gros coup de cœur !

 

Extraits :

🐕 « Je n’avais pas fini de l’aimer » 

 

🐕 « Je n’ai pas arrêté de lui parler pendant tout le voyage

Je veux croire que c’est pour qu’il s’habitue à ma voix.

Mais en réalité, c’est parce que je suis stressé. Bien plus que lui… »

 

 🐕 « Avec Ubac, nous croisons régulièrement d’autres chiens… qui promènent leur maître….

 

🐕  « _ Il y a peu d’humains dont la mort me ferait plus de peine que celle d’Ubac, peut-être même aucun ! 

_Et bien, moi, je préfère les gens ! Mais surtout pas les paternalistes prétentieux ! Il ne te reste plus qu’à devenir végétarien pour cocher toutes les cases du cliché du bobo écolo et misanthrope.

_ Euh… Au fait, je…Je suis végétarien, moi… »

 

🐕 « En fait, cette cabane est une pure architecture d’avant-garde ! Tout le charme de l’extérieur et aucun des avantages de l’intérieur ! »

 

🐕 « Dico impertinent de la montagne 

Amputation : tradition népalaise

Coupe-vent : ancien nom pas cher du Gore-Tex

Déodorant : douche portative de l’alpinisme

Fable – compte rendu d’ascension

Fantasme : projet d’ascension

GPS : abréviation de goure-toi pas de sens » 

 

🐕 « Ce chien me réapprend à lire le vivant qui nous entoure.

A écouter la musique de la nature…

Ses amplitudes…

Ses respirations…

Ses mystères…

Moi qui ne vois que le visible. »

 

🐕 Après les premières et maigres rentrées de l’édition de son livre :

« La littérature ne nous nourrit pas, mais elle nous chauffe. »

 

🐕 « Des mots pour se souvenir…

Des mots pour te raconter…

Des mots pour ne pas être ce que tu n’aurais pas voulu que je sois..

Des mots pour vivre heureux comme tu l’étais… »

 

🐕 « Quand on me demande pourquoi j’ai écrit « Son odeur après la pluie », une seule s’avance. Elle est terriblement simple : je voulais me promener une dernière fois avec Ubac. Car une des offrandes de l’écriture, c’est de toucher l’espoir de revivre. »

 

 

 


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