💙💙
Il y avait tellement de critiques élogieuses et surtout unanimes, que j’ai tenu bon jusqu’au chapitre 44, aux alentours de la page 350 sur un gros pavé de plus de 700 pages. Un roman primé par le Goncourt, en plus !
Je me serais sans doute intéressée à l’histoire de Marguerite, sa grand-mère, de Marie-Ernestine, son arrière-grand-mère et de tous ceux qui évoluent autour d’elles, sans les digressions permanentes, les phrases à rallonges qui me sortaient régulièrement du fil de l’histoire.
Vous avez été très nombreux à célébrer l’écriture de l’auteur dans ce roman avec des ressemblances fortes avec celle de Proust. Malgré mes efforts, je suis passée à côté comme je suis passée à côté de tous les romans « proustiens ».
Comme un tableau dont la peinture trop travaillée empêche toute émotion.
Chronique tout à fait subjective et complètement sincère.
Dommage car j’apprécie infiniment cet auteur que j’espère retrouver dans un prochain ouvrage, et savourer, comme dans les « Histoires de la nuit » ou « Continuer » …
Extrait
« En les mariant, on a veillé à ce que les biens de Marie-Ernestine et ceux de Jules se diluent l’un en l’autre, la fortune possible de la femme devant s’incarner dans les décisions et la force de l’homme, seul capable de faire bon usage de tant de perspectives et de dépenses, car personne ne serait assez idiot pour laisser à une femme le loisir de jeter par les fenêtres tout le bien amassé si laborieusement par des générations d’hommes ; Firmin, lui en tous cas, n’aurait jamais laisser s’organiser une telle débâcle, et avant toute chose, le mariage de sa fille avait été l’assurance de tout léguer à celui qui, n’étant pas son fils, aurait mérité de l’être plus qu’aucun autre. »

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