dimanche 19 octobre 2025

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Une autre philosophie du théâtre, celui d’improvisation, celui de la liberté du texte par l’artiste en scène. L’ancêtre du stand-up, dans les années 70 / 80 

📌 Romain Bouteille est l’âme du Café de la gare avec Coluche ( Michel Colucci) Patrick Dewaere, Miou-Miou et compagnie…

Ils cherchent le lieu idéal : Le Café de la Gare est bancal, mais convient à l’esprit – et au budget - de la troupe.

Ils cherchent les meilleures formules pour accueillir, divertir mais aussi et surtout déranger leur public.

Ils discutent, se disputent, mais parviennent au résultat escompté : le spectacle de création et de liberté qui leur convient. Celui où il est interdit d’interdire.

Dès l’entrée, le public est conquis et comprend qu’il sort des sentiers battus : chacun fera tourner la grande roue pour connaître le montant de sa place.

📌 Chapeau bas aux dialogues pleins d’humour et de vérité de Thibault Vermot, ( Krimi) qui reflètent parfaitement l’esprit des comparses mais aussi celui de l’après 68.

Le personnage complexe de Coluche est parfaitement croqué : « Je ne sais pas si ça va marcher. Je n’ai jamais duré plus d’un quart d’heure nulle part. Je n’ai pas la dégaine. Pas la voix. Pas la gueule. Mais j’ai un truc. Un bordel en moi qui demande qu’à sortir. Si je me plante, je le ferai à fond. Si je cartonne, je voudrais que personne me le dise. Pour pas que ça devienne une habitude le succès. C’est un piège à vanne molle. J’ai pas appris à parler. J’ai appris à gueuler. Et là, j’ai des trucs à gueuler. Des trucs vrais. Ce soir, je me fous à poil. »

Coluche est génial, dérangeant, il a surtout besoin de toute la lumière sur lui, même au détriment des autres.

« On t’en veut pas d’exister fort, Michel. Mais faut que tu comprennes que tu écrases tout en passant. »

📌 Dessin simple, mais efficace, aux coloris chaleureux, parfaitement harmonisé au scénario.

📌 Un rappel culturel passionnant et un agréable moment de lecture !

Merci aux éditions Sarbacane

 

Extraits

📌 « Mesdames-z-et-messieurs… sous vos yeux ébahis, le premier funambule du bistrot !

Six verres et zéro filet de sécurité !

Si on mettait la connerie en bouteille, ce clown viderait la cave avant le lever du rideau. »

📌 Romain Bouteille

« Moi, je veux qu’ils arrêtent d’écouter avec la tête. Faut les prendre aux tripes. »

📌 Romain Bouteille

« J’ai qu’un conseil, mon vieux. Fait les faire marrer toutes les 4 secondes. Si tu laisses passer 8 secondes, ça s’appelle un effet et si tu laisses passer 12 secondes, ben… ça s’appelle un bide ! »

📌 A propos du décor minimaliste

« _ C’est ça, le génie du truc, Michel ! Des décors simples, presque rien, de la récup… C’est l’imagination du public qui bossera plus que nous. On sera là pour donner le cadre, pas pour leur servir le repas tout fait !

_ Au final, si on te suit, n’y a pas un clou sans nous ?

_ Tu l’as dit, Riton ! Ce théâtre, c’est le nôtre, corps et âme. On fait tout maison, parce qu’on ne joue pas seulement un spectacle : on vit une aventure ! »

📌 Coluche

« Je ne sais pas si ça va marcher. Je n’ai jamais duré plus d’un quart d’heure nulle part. Je n’ai pas la dégaine. Pas la voix. Pas la gueule. Mais j’ai un truc. Un bordel en moi qui demande qu’à sortir. Si je me plante, je le ferai à fond. Si je cartonne, je voudrais que personne me le dise. Pour pas que ça devienne une habitude le succès. C’est un piège à vanne molle. J’ai pas appris à parler. J’ai appris à gueuler. Et là, j’ai des trucs à gueuler. Des trucs vrais. Ce soir, je me fous à poil. »

📌 « Ce qu’on a là, c’est rare…. C’est pas propre, c’est pas poli… mais c’est pas truqué. On peut se gueuler dessus, s’aimer mal. Mais sur scène, y a pas de mensonge. »

📌 « _ Au fond, on joue pas pour les autres. On joue pour se prouver qu’on existe encore un peu.

_Moi, je joue parce que je sais pas faire autrement. J’ai besoin du chaos pour attraper une étincelle, quitte à dire des conneries.

_ Moi, je préfère balancer une connerie qui rate que de réciter une phrase qui m’appartient pas. »

📌 « C’est pas qu’on t’aime pas, mais tu prends tout, Michel. Le texte, l’espace, l’attention. »

📌  « On t’en veut pas d’exister fort, Michel. Mais faut que tu comprennes que tu écrases tout en passant. »


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