jeudi 28 août 2025

💙💙💙💙

 


 La maladie de Crohn * touche Camille de plein fouet. Une jeune fille discrète et introvertie, vendeuse dans un magasin de sports, qui ne rêve que de dessins et de création.

« Toi, tu voulais dessiner, créer. Mais aucune école n’avait voulu de toi. Et ton corps avait profité de ce moment pour te lâcher. » 

 * « La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique du tube digestif. Elle provoque une inflammation et un épaississement de la paroi, ainsi que des ulcères et, parfois, des fissures et des perforations. »

🌸 A partir de cet instant, une sorte de fantôme, sa maladie, l’accompagne en permanence. Fantôme lucide et bienveillant qui la console, quand elle a mal, quand elle a honte d’être malade, quand elle angoisse.  Il faudra vivre avec désormais, avec les mieux et les rechutes…

Le dialogue s’installe entre eux, comme un double pour Camille. Un double qu’elle voudrait souvent écarter définitivement.

Camille : « je pense à toi tout le temps. J’ai toujours l’impression que tu vas débarquer, au pire moment évidemment. Et que ça va recommencer… »

Le fantôme Crohn poursuit un seul objectif : faire comprendre à Camille qu’il faut accepter la maladie, l’apprivoiser, ne pas chercher à aller contre mais faire avec.

Et surtout continuer à vivre et à réaliser ses rêves, même en étant malade.

« Il n’y a malheureusement pas de réponse.

Tu peux suivre le cours des choses, pas remonter le courant. »

🌸Et si la maladie apprenait à se concentrer sur l’essentiel et à réaliser ses rêves ?

« Si on ne s’était pas rencontrées, je crois que j’aurais jamais eu le courage de prendre ce temps pour moi.

J’aurais continué mon train-train et à faire l’autruche sans jamais me confronter à mes désirs profonds. Je ne me serais jamais trouvée finalement. »

🌸 Une harmonie parfaite entre scénario et graphisme. Un trait dépouillé qui laisse passer l’émotion.

 J’ai beaucoup aimé ce contraste entre les tons pastel bleus et roses, le crayon noir pour les scènes de vie, et le fantôme Crohn en noir habillé d’une tête blanche.

🌸 Un message percutant de résilience et d’espoir !  Renforcé par la matérialisation de la maladie en un fantôme toujours présent. 

Force et émotion.

Une belle découverte ! 

Merci aux éditions Sarbacane.  

 

Extraits

🌸 « Toi, tu voulais dessiner, créer. Mais aucune école n’avait voulu de toi. Et ton corps avait profité de ce moment pour te lâcher. »

🌸« Je me suis emparée d’une part de toi.

Celle qui crie mais que personne n’entend. »

🌸« Non, la danse, c’est pour les gens vivants. »

 🌸 « Il n’y a malheureusement pas de réponse.

Tu peux suivre le cours des choses, pas remonter le courant. »

🌸 « Ces petits gestes que ta mère exécute comme un sacerdoce, sans broncher depuis ton diagnostic.

C’est attendrissant.

Mais ça ne cacherait pas votre incapacité à parler de ce qu’il t’arrive ? »

🌸« J’ai peur de sortir.

J’ai peur qu’une crise survienne à tout moment.

Je n’ai plus confiance en mon corps.

Je veux que ça s’arrête. »

 🌸 Camille

« Si on ne s’était pas rencontrées, je crois que j’aurais jamais eu le courage de prendre ce temps pour moi.

J’aurais continué mon train-train et à faire l’autruche sans jamais me confronter à mes désirs profonds. Je ne me serais jamais trouvée finalement. »

🌸 Le fantôme Crohn

« Mais je suis une part si importante de ta vie qu’il est absurde de ne pas m’assumer.

Tu as honte de moi. »

🌸 « Ces dernières années, tu t’es construite en laissant les autres te dicter ce que tu devais ressentir. »

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire