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Stéphanie Sounac est thanatopractrice : elle prépare les corps avant les présentations à la famille.
Elle aime les vivants, elle est soucieuse de leur chagrin et cherche donc à leur laisser une image apaisante du défunt.
🌱Quelle drôle d’idée, thanatopractrice, vous direz-vous…
Pourtant, cela a toujours été le souhait de Thana Nanou ( son pseudo sur Insta).
Il faut dire qu’elle a perdu son père en étant enfant. Sa famille lui a caché le défunt, les funérailles, et donc, la souffrance de cet abandon l’a longtemps accompagnée.
« Ça veut dire quoi, un papa mort ? Est-ce qu’il va partir ? Pour aller où ? Me verra-t-il de là où il sera ? Et moi, je pourrais le voir ? »
D’où une familiarité certaine avec la mort et le besoin ensuite que chacun puisse le mieux possible, faire son deuil.
🌱 Elle raconte aussi dans ce témoignage, les difficultés de la formation, du travail en lui-même, de la solitude du métier, de la pression trop souvent exercée sur elle pour faire au plus vite.
- Dans tous les exemples cités, se trouvent le respect et l’amour de la personne décédée, l’humanité et souvent la compassion (notamment quand il s’agit d’enfants). Sans pathos et encore moins de voyeurisme.
- Elle évoque aussi le cas très douloureux du suicide d’un proche. « Non, je pense que le suicide n’est pas un choix, mais plutôt une conséquence. Celle subie par un être qui se retrouve dans une impasse, sans solution, pour mettre un terme à l’intensité de sa douleur. »
- Dans la dernière partie, elle conseille à chacun de préparer sa mort, d’indiquer ses volontés : « parler de sa mort ne fait pas mourir. »
Ce qui permet d’éviter les questions, les disputes quelquefois au niveau des proches. Alléger ce travail éprouvant.
« Je conseille toujours aux personnes de glisser leurs directives dans leur Livret de Famille, car on doit amener ce document aux pompes funèbres. »
- Elle explique aussi qu’il est possible de garder un souvenir « vivant » d’une personne décédée, des mèches de cheveux, des moulages d’empreintes digitales ou de visage…
Pour faire son deuil d’un être aimé, les souvenirs cognitifs, affectifs ou même plus concrets sont essentiels. Et chacun réagit selon sa personnalité !
- De plus connaissant les souffrances que provoque un décès, elle a la bonne idée de présenter à la fin de chaque chapitre, les conseils appropriés et très justes. Cette rubrique s’appelle « de toi à moi ».
🌱Un témoignage passionnant, simple, sincère et engagé !
« Je relaie les combats que je mène depuis que j’exerce ce métier : le deuil vécu par des enfants, libérer la parole autour de la mort, honorer le souvenir des défunts, faire sortir de l’ombre les êtres humains qui travaillent dans les métiers du funéraire, ramener de l’humanité dans un milieu méconnu et parfois ostracisé. »
Merci aux Editions 41 pour cette belle découverte !
Extraits
🌱 « Ça veut dire quoi, un papa mort ? Est-ce qu’il va partir ? Pour aller où ? Me verra-t-il de là où il sera ? Et moi, je pourrais le voir ? »
🌱 « J’éprouve pour la première fois la vulnérabilité de ceux qui s’en vont et qui ne peuvent ni exprimer leur souhait, ni se soustraire à la vue des autres. Cette qui prend naissance devant ce corps sans défense, me guidera sans répit dans l’exercice de mon futur métier. »
🌱« Non, je pense que le suicide n’est pas un choix, mais plutôt une conséquence. Celle subie par un être qui se retrouve dans une impasse, sans solution, pour mettre un terme à l’intensité de sa douleur. »
🌱« Je conseille toujours aux personnes de glisser leurs directives dans leur Livret de Famille, car on doit amener ce document aux pompes funèbres. »
🌱« Je relaie les combats que je mène depuis que j’exerce ce métier : le deuil vécu par des enfants, libérer la parole autour de la mort, honorer le souvenir des défunts, faire sortir de l’ombre les êtres humains qui travaillent dans les métiers du funéraire, ramener de l’humanité dans un milieu méconnu et parfois ostracisé. »
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