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Europolis, le personnage central, est le port de Sulina en Roumanie. Pour ceux qui ne connaissent pas, comme moi, il est à l’est du pays, sur le delta du Danube et de la mer Noire.
« Là où le vieux Danube jette et ses eaux, et son nom, à la mer. »
L’auteur dont le pseudo est Jean Bart est roumain : Eugeniu Botez. Il aime tellement l’image du corsaire du 17ème siècle, qu’il utilise ce pseudo.
📌Il choisit de raconter la vie de ce port, au commerce conséquent et aux personnages foisonnants et variés.
Un homme, Stamuti, que personne ne considère, prend d’un seul coup, une importance essentielle : son frère, Nicola, va revenir d’Amérique accompagné de sa fille, Evantia, une jolie métisse.
Tous le pensent « plein aux as » et vont donc le solliciter. En fait, s’il revient, c’est qu’il n’a plus rien.
Ou plutôt si, il est très riche de la beauté de sa fille Evantia : « La poupée de chocolat »
« L’apparition d’Evantia avait fait fureur dans tout le port. (…) Des filles curieuses et des femmes jalouses l’espionnaient derrière les rideaux, le regard envieux. Les hommes jeunes et vieux, qu’elle privait de sommeil, sans le savoir, la dévoraient des yeux avec une volupté secrète. »
Et c’est d’ailleurs son personnage qu’on va suivre jusqu’à la conclusion du roman.
📌Sulina représente la parfaite image du temps qui passe et du côté éphémère de la vie. Ce port prospère dans les années 20, perd progressivement mais inéluctablement son importance. Il est menacé par l’envasement du delta et l’absence d’entretien des digues.
« Sulina ne sera plus sur la carte qu’un petit village de pêcheurs oublié au bord de la mer. »
📌 Belle traduction de Gabrielle Danoux dans une autoédition dont la couverture toute noire ne donne pas vraiment envie de découvrir ce roman particulier. L’autoédition ne permet pas non plus la relecture du texte, et c’est parfois gênant.
Il n’empêche, c’est un récit intéressant et empreint de nostalgie.
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