mardi 25 mars 2025

💙💙💙💙


 


👱Une BD passionnante à double titre :

- La connaissance d’un tragique fait historique :  la sélection de bébés aryens dans des maternités conçues à cet effet, les Lebensborn.

« Ces maternités étaient appelées LEBENSBORN. C’est un néologisme. Leben : vie + Born : fontaine / source en allemand ancien. Des fontaines de vie ! Un joli mot pour cacher des horreurs ! »

Voir à ce propos, les terribles romans de Sarah Cohen-Scali, « Max » et de Caroline de Mulder, « la pouponnière d’Himmler ». Éditions Gallimard

- Et la réalité appréhendée de l’intérieur puisque la mère de l’autrice, à moitié norvégienne, est elle-même un bébé Lebensborn.

👱 De nombreux sujets sont abordés dans cette BD :

- Le programme méthodique des Lebensborn : la fonction principale de certains soldats était « d’engrosser » de jeunes femmes blondes, aux yeux bleus, de les convaincre d’accoucher dans des maternités spéciales et ensuite de faire adopter les enfants « racialement valables », en Allemagne…

« Leur vraie mission (qu’on a su plus tard) était de vivre une, voire des amourettes avec de jeunes norvégiennes racialement valables selon Hitler… Pour fabriquer des enfants aryens et les ramener à la nation. »

De vrais enfants, de « pure race aryenne », conformes aux souhaits d’Hitler et d’Himmler.

« Dans une première vie, Himmler a été ingénieur agronome et éleveur de poules. Il est alors obsédé par la recherche de la race pure, obsession qu’il va transposer aux hommes, qu’il considère comme des animaux humains. »

- L’urgence de vivre et d’aimer, en situation de guerre…

« Amoureuse ou pas, c’était surtout une toute autre époque, le début des années 40 ! On venait d’une famille rigide, très luthérienne. On ne parlait pas des choses du sexe.

Mais les conditions sont différentes pendant la guerre… Il y avait comme un sentiment d’urgence dans l’air ! Il s’agissait de vivre pour aujourd’hui. Demain, nous risquions d’être morts ! »

- La condition des femmes et surtout celle des naissances non désirées, la pression des familles, la honte d’être une mère célibataire. Surtout quand le père est allemand…

- La situation tragique de ces bébés, de ces enfants à la fin de la guerre : les bébés de la honte, dont personne ne veut plus entendre parler.

« Les enfants « lebensborn » étaient devenus les parias de la société. Placés en instituts ou maltraités. Personne ne voulait en entendre parler. »

La même omerta a été constatée dans l’Allemagne d’après-guerre pour l’ensemble du nazisme. Le sentiment de honte de la part des Allemands pour cette période maudite. Oublier, cacher…

👱Le graphisme ne m’a pas emballée mais il accompagne sobrement et justement le récit. Il le met en valeur, et à la limite, c’est le plus important.

Une BD qui permet de mettre en lumière, l’eugénisme dans toute son horreur, sans oublier les réflexions sur l’adoption, sur les séquelles laissées aux familles.

 

Extraits

👱« Ces maternités étaient appelées LEBENSBORN.

C’est un néologisme.

Leben : vie + Born : fontaine / source en allemand ancien

Des fontaines de vie !

Un joli mot pour cacher des horreurs ! »

👱 « Amoureuse ou pas, c’était surtout une toute autre époque, le début des années 40 ! On venait d’une famille rigide, très luthérienne.

On ne parlait pas des choses du sexe.

Mais les conditions sont différentes pendant la guerre…

Il y avait comme un sentiment d’urgence dans l’air ! 

Il s’agissait de vivre pour aujourd’hui.

Demain, nous risquions d’être morts ! »

👱 « Tu seras prise en charge par le parti et même chouchoutée ! On a notre propre maternité, pas loin à Hurdal…

La meilleure !

Ils peuvent s’occuper de toi, maintenant.

On apprendra par la suite que Paul reçut une prime pour l’annonce de cette grossesse. »

👱« Leur vraie mission (qu’on a su plus tard) était de vivre une, voire des amourettes avec de jeunes norvégiennes racialement valables selon Hitler…

Pour fabriquer des enfants aryens et les ramener à la nation. »

👱« Elle en était sortie avec un document tamponné.

Certifiée « racialement valable »

Paul avait dû aussi faire des examens et prouver qu’il n’avait aucun juif dans sa lignée. »

👱« Il y avait entre 80 et 100 bébés sur place en même temps.

Une vraie usine à fabriquer des « BÉBÉS PARFAITS. »

 👱« Les enfants « lebensborn » étaient devenus les parias de la société. Placés en instituts ou maltraités. Personne ne voulait en entendre parler. »

Pages documentaires

👱« C’était tellement terrible, cette guerre, qu’on a voulu tourner la page en laissant tout cela dans l’ombre, pour aller de l’avant et faire la paix. »

👱« Dans une première vie, Himmler a été ingénieur agronome et éleveur de poules. Il est alors obsédé par la recherche de la race pure, obsession qu’il va transposer aux hommes, qu’il considère comme des animaux humains. »

 👱« La femme, comme machine à bébés. Nombre d’entre elles voient dans les Lebensborn une façon d’échapper à la honte. »

 👱« Au total, les nazis mettent en place une trentaine d’établissements. Ces centres sont de taille et de nature variables : simple bureau administratif, maternité ou foyer. »

La majorité est d’abord en Norvège puis en Allemagne. Il y en a un en France, dans l’Oise : le manoir de Bois Larris


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire