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Un bel hommage à la seule femme médecin durant la première guerre mondiale. Une femme exceptionnelle, volontaire et méconnue.
💉Paris – Juin 1919 – une femme tente de trouver le sommeil mais ses souvenirs la hantent : « Les souvenirs, d’abord poussières éthérées, m’assaillent comme une nuée de taons. Comme des balles. » C’est le docteur Nicole Girard-Mangin.
💉 En 1914, elle est mariée, divorce et devient médecin.
Extrêmement brillante (thèse sur le cancer, spécialisation dans les maladies infectieuses), elle veut avoir les mêmes droits que ses homologues masculins et cela lui vaudra de solides inimitiés.
300 femmes médecins pour 12.000 hommes…
Heureusement, certains reconnaissent son intelligence et sa maîtrise, comme lors de la soutenance de sa thèse : « Votre mérite est d’autant plus grand que vous avez œuvré dans une fosse aux lions, qui s’apparente certains jours à une fosse à purin. Je le sais. N’importe, Madame, vous êtes un docteur qui surpassez beaucoup d’entre nous ici. »
💉 Elle se retrouve sur le front, du fait d’une erreur de l’administration militaire : le docteur Nicole Girard-Mangin est devenue le docteur Gérard Mangin et par conséquent, doit rejoindre le front comme ses homologues masculins. Une véritable opportunité pour cette passionnée de la médecine.
« J’étais abasourdie. Mon destin, par le biais d’une stupide faute d’orthographe, m’offrait encore de m’engager dans une voie nouvelle. Une voie incroyable et inédite pour une femme. »
C’est dur d’être une femme médecin dans ce climat sexiste. Au mieux, ses collègues masculins veulent bien la considérer comme une infirmière. C’est mal la connaître. Elle tient tête, affirme ses droits et surtout prouve sa compétence, y compris en chirurgie.
Au total mépris de sa santé, elle soigne, opère, réconforte.
Elle ne recevra aucune distinction officielle pour la qualité de son travail, n’oublions pas que c’est une femme….
Seulement une distinction de la part de ceux qui lui doivent la vie : « Jamais, je n’ai reçu de distinction, elle est la seule, mais pour rien au monde, je n’en voudrais une autre.
A la doctoresse Girard-Mangin, médecin-major, ceux qui lui doivent la santé, ceux qui lui doivent la vie, ceux qui lui doivent l’honneur. Des hommes du 164ème, du 166ème , du 366ème, du 51ème, du 9ème chasseurs, du 18ème chasseurs. »
💉 Un récit passionnant, parfaitement documenté.
Je remercie Cécile Chabaud d’avoir redonné corps à cette femme admirable et féministe.
« Tel était le destin de la féministe : se faire sa place et partant, se faire détester. La femme ne pouvait se contenter d’être femme si elle le voulait qu’on la considérât. C’était ainsi depuis la nuit des temps et le siècle qui s’annonçait, porteur de progrès scientifiques indéniables, restait sur ce point, préhistorique. »
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