samedi 29 juin 2024

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Être  Femme, ou être Femme ET Mère ?

Vous avez quatre heures…😀

 

📌 Élisabeth Badinter pose la question, face à la dégringolade de la natalité en France. Un des seuls pays européens qui conservait encore un taux de natalité supérieur à 2. Même si les pays asiatiques nous ont bien devancés...

« La natalité des pays industrialisés en Asie est beaucoup plus inquiétante. Selon les prévisions, un 1/3 des femmes de l’Asie du Sud-est resteront sans enfant. En tête de l’infécondité : la Corée du sud, avec 0.9 enfant par femme, suivie par le Japon avec 1,3. Mais c’est Hong-Kong qui détient le record de l’infécondité en Asie : 35% des femmes nées en 1972 sont restées sans enfant. »

Un problème essentiel pour l’économie (manque de travailleurs – défaut des retraites), le renouvellement des générations mais également pour la survie des États.

📌 Élisabeth Badinter l’explique ainsi : la charge mentale des femmes est trop lourde. C’est à la fois et souvent une rémunération moindre, mais surtout une double contrainte : celle de la carrière et celle de l’éducation de l’enfant.

Elle reconnaît les efforts des hommes, mais elle estime que ce n’est pas encore suffisant, car le poids de l’éducation repose essentiellement sur les mères. Les pères aident mais ne partagent pas encore vraiment la charge. D’où le titre de l’essai : « Messieurs, encore un effort…. »

A rapprocher du roman de Marie-Fleur Albecker : « Une maman parfaite »

« Je n’ai pas osé lui dire que tant qu’il ne s’occupera pas de Rosa autant que moi, je ne veux pas (avoir un deuxième enfant). Parce que tout le monde dit que c’est un père extraordinaire, et c’est sans doute vrai, mais ce n’est pas assez. Moi, je veux juste un père égalitaire. »

 

📌 Charge mentale amplifiée par  l’évolution de l’éducation : « Si le statut de la femme a évolué depuis le siècle dernier, celui de l’enfant aussi : c’est comme si le pouvoir avait changé de camp. Et l’on aboutit à ce paradoxe que la libération de la mère ne libère pas la mère du XXIème siècle. Bien au contraire. Aujourd’hui, dès lors qu’une femme choisit d’avoir un enfant, elle éprouve un sentiment de responsabilité inconnu par le passé. Elle se doit d’être la MÈRE IDÉALE d’un enfant heureux dont il faudra développer toutes les potentialités, physiques, psychiques et créatives. »

« Les rôles sont inversés : l’enfant dans sa toute puissance ignore ses limites et devient le tyran de ses parents qui n’ont pas su lui apprendre la frustration et la loi, bref, le civiliser. »

📌 Un propos passionnant qui traduit bien la réalité des faits. Mais…

Cet essai court ( 88 pages avec les graphiques à la fin) n’est pas exempt de répétitions. On va dire que c’est dans un objectif pédagogique…  😀

Et si on cite les chiffres, mieux vaut être précis :

Page 17 et 56  – le taux de fécondité en Corée du Sud est de 0.9 enfant par femme.

Page 78 – il est de 0,78 en 2023.

Sans doute, les premiers chiffres cités étaient antérieurs à 2023 …

 

📌 Un livre facile à lire, fluide et en même temps pédagogique et bien documenté.

Merci à Babélio et aux éditions Flammarion Plon

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