lundi 17 juin 2024

💙💙💙💙


 

Une BD-Docu qui se lit comme un roman, tellement le scénario est prenant avec un graphisme parfaitement harmonisé au texte.

L’histoire : Mahar, un yézidi de 10 ans, est enrôlé de force par Daech et devient un enfant-soldat, un lionceau du califat.

C’est son quotidien que raconte Anne Poiret. Comment il a été endoctriné, comment il est devenu une machine à tuer.

Deux thèmes sont particulièrement bien traités :

- Celui de l’intégrisme religieux poussé jusqu’au niveau le plus extrême. La déshumanisation, l’instrumentalisation de la connaissance et surtout de l’enfance.

Les enfants utilisés comme des grenades, comme des munitions. Quand il n’y en a plus, d’autres prennent le relais.

- Et celui, des enfants qu’on a oubliés dans cette guerre. On a oublié leur rôle sinistre, on les a oubliés aussi dans les camps kurdes avec leurs mères, à la fin du conflit.

A rapprocher du très beau roman de Rachid Benzine «Voyage au bout de l’enfance ».

Un récit parfaitement documenté par Anne Poiret, journaliste et réalisatrice de film documentaires. C’est une spécialiste des zones grises, celles dont les médias ne parlent pas, durant les conflits.

Elle a d’ailleurs écrit : « mon pays vend des armes » en 2019.

Le format BD, avec Lars Horneman, est particulièrement judicieux pour faire découvrir un pan du conflit syrien peu documenté. 

Une BD passionnante, enrichissante,  à ne surtout pas oublier.

Merci à Netgalley et aux éditions Delcourt pour cette  découverte.

Je vais d’ailleurs l’acheter pour mieux apprécier le graphisme et le récit.

 

 

 

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