vendredi 5 avril 2024

 💙💙💙


 

Chambre 219 d’un service de soins palliatifs. Le père en fin de vie. Son fils a besoin, désespérément besoin,  de renouer un  lien avec lui.  Même si ce dernier  est toujours resté mutique sur son passé, depuis son arrivée en France.

Rami, le père, a quitté l’Irak lors de l’arrivée au pouvoir de Saddam Hussein. Depuis, il se terre dans le silence et refuse de répondre aux questions de son fils, Euphrate,  au sujet des raisons de son exil volontaire.

La maladie efface inéluctablement la mémoire de son père. Euphrate se propose de la faire ressurgir par une succession d’anecdotes et d’évènement dans lesquels Rami fut impliqué. Il se veut la mémoire vivante de son géniteur. Mais c’est également l’occasion pour le fils, de présenter ses propres souvenirs à son père.

Ainsi, le roman va énumérer, sans chronologie, différentes parties de leur vie.

Ce livre ressemble à une série d’articles journalistiques tant par le style que par la construction. Fleurat Alani, l'auteur,  est journaliste et grand reporter...

Mais le lecteur reste sur sa fin. Le manque de chronologie (même s'il est vrai que les souvenirs ressurgissent sans se soucier de la logique !) ainsi que le croisement des réminiscences du père et du fils, peuvent perturber le lecteur.

Peut-être aussi, y-a-t’il trop de sujets abordés… L’exil, la fin de vie, l’incompréhension père/fils, la genèse de la dictature irakienne, les différences entre la vie à Bagdad et celle dans les villes plus reculées comme Falloujah, la place des enfants d’émigrés, etc.

L’ennui, c’est que chaque sujet n’est pas assez approfondi. On est souvent frustré par ce survol des évènements.

Et c’est bien dommage…

 

Lu dans le cadre du Grand prix des Lecteurs 2024.

Merci au livre de Poche de m’avoir permis de découvrir cet auteur.

 

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire