mardi 27 février 2024

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Londres – fin du 19ème siècle – Une famille aisée, un père dur et brutal et deux jumeaux, Oscar et Vincent Swinburne. Deux frères très proches unis par les jeux, l’équitation, l’escrime, les études  et surtout la musique et le piano.

Mais si Oscar est bien plus talentueux que Vincent, il est également atteint de nanisme : « Oscar avait gardé un corps d’enfant mais écopé de la laideur des adultes. »  Inacceptable pour le père que le nain soit meilleur que le fils normal...

Il abandonne Oscar dans un chenil où il sera récupéré par Freddy, un vieil homme noir, misérable, bienveillant et merveilleux pianiste. « Freddy avait aussi trouvé en lui un fils, et Oscar, une nouvelle famille – composée de chiens et d’une grande ombre qui marchait dans la musique. »

Dans ce quartier de Whitechapel où ils habitent, il ne fait pas bon être handicapé, juif, noir, homosexuel ou prostituées… Un gang, Tabula Rasa les traque et les torture à mort. Après un épisode particulièrement douloureux pour Oscar, il organise la résistance et la révolte. « Ici, il se fondait dans la masse des affreux en tous genres et était aimé pour ce qu’il était : un aristocrate en état de rébellion, un roi déchu revenu parmi le peuple. »

Ce livre est un curieux mélange de plusieurs inspirations. Celle du « Seigneur des anneaux », « d’Éléphant man »,  dans un environnement proche de celui de la cour des miracles.

Si vous recherchez le fantastique, les rebondissements dans tous les sens et n’êtes pas trop soucieux de la cohérence, ce roman est pour vous.

Personnellement, j’ai surtout apprécié le traitement de la honte d’être différent, de l’exclusion, de la résilience, puis de la sincérité de l’amour d’Oscar pour Rosa.

A propos de la résilience, elle est joliment illustrée par le nom qu’il se donne, Octave : « Et mon nom, Dièse, c’est toujours un demi-ton au-dessus. C’est bien pour un nain, non ? » Octave Dièse, le nain amoureux de la musique.

Lu dans le cadre du prix orange 2024.

Je remercie la Fondation Orange et les éditions du Sonneur de m’avoir permis de découvrir ce roman.

 

 

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