vendredi 12 janvier 2024

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La couverture suggère immédiatement le récit : le réalisateur George Lucas mais aussi sa solitude…

Embarquement immédiat dans la vie de George Lucas avec son enfance. Un gamin « indolent, tire-au-flanc » que rien n’intéresse, hormis les aventures de Flash Gordon et les voitures de course.

Après un accident qui manque de lui coûter la vie, il décide d’étudier le cinéma.

 

Contrairement à son ami Coppola, c’est un passionné mais aussi un introverti, un taiseux. Star Wars, c’est son bébé. Il le rêve, il l’envisage, il le poursuit, infatigable, déterminé et obstiné.  Il le voit déjà sur l’écran alors que tous le considèrent comme un projet confus et irréalisable.

 

Comme quoi, entre la genèse d’un film et sa sortie sur les écrans, il a y souvent des années lumière. Stars War a été maintes et maintes fois remaniée par George Lucas. Un scénario abscons, laborieux jusqu’au moment où il comprend ce qui manque à son scénario : un thème à portée universelles.

 

On découvre avec beaucoup d’intérêt, les difficultés pour se faire financer, en même temps les coulisses du cinéma. Ainsi que les sociétés de production et tous les métiers essentiels et inconnus du grand public.

 

Un journal de l’époque résume parfaitement  l’essence même de Star Wars : « la réussite de Star Wars repose moins sur ses trucages futuristes que sur son scénario : un cocktail d’archaïsme et de modernité, qui puise dans la mythologie et la psychanalyse. »

Et c’est l’essence même de George Lucas : un scénariste, un « imagineur » d’histoires comme lorsqu’il était gamin. 

Une BD dont le scénario est  bien maîtrisé. C’est le moins qu’on puisse faire quand le sujet de l’histoire est un scénariste. 😀

 

Les personnages sont particulièrement bien analysés. On sent la précision et la profondeur de la documentation.

J’ai adoré la désinvolture apparente de Coppola, son humour, quand on lui propose l’idée du futur « Parrain » : On vient de me proposer un film. Mais ça ne me parle pas du tout… Une histoire de famille italienne dans les années 40, c’est tiré d’un bouquin… »

 

 

L’accent graphique est mis sur les expressions, sur les éléments immédiatement reconnaissables des personnages : la barbe et les lunettes de Lucas, l’air goguenard de Spielberg, ses lunettes à la Ray-ban, et bien sûr, sa casquette.

J’ai adoré le passage musical où John Williams présente la version définitive de la musique : ça décoiffe ! Et cela le dessinateur a particulièrement bien réussi à le rendre.

La mise en page est classique, 4 et 5 cases, en majorité. Plutôt noir et blanc, quelquefois noir et bleu avec souvent un élément en couleur. Insistance sur l’élément essentiel de l’action. Comme le contrat jaune de Star Wars, comme la casquette de Spielberg.

 

Plus que la vie de George Lucas, c’est l’épopée très détaillée et passionnante  de Star Wars.

BD lue dans le cadre du Jury BD Fnac /  France Inter où il faisait partie de mon Top 3.

Je remercie La Fnac, France Inter et les Editions Deman

 

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