dimanche 22 octobre 2023

                                                               💙💙💙💙


Attraction immédiate pour la couverture. Elle est mate, douce au toucher, veloutée. La reliure est cousue, le signet rouge promet de belles lectures. Le dessin est doux  et délicat. Aussitôt, on commence feuilleter. Même plaisir pour les pages. Un papier épais, type parchemin, dans les tons ivoire. Un vrai plaisir tactile et visuel !

Le graphisme est raffiné, en coloris pastel. Certaines pages, dans les coloris sombres ou sépia, se passent même de texte. Comme celles de la tempête de neige, dans les premières pages. Le lecteur est tout de suite immergé dans l’histoire.

Ce roman graphique est inspiré de la vie de Haru Kobayashi, au début du 20ème siècle. C’est une goze. Ce sont les femmes japonaises aveugles qui survivaient  en jouant du shamisen (un instrument traditionnel à cordes) dans les villages traversés.

Haru est orpheline et pauvre. Elle ne possède rien, mais elle fait du bien à tous ceux qu’elle rencontre. Une infinie bienveillance et beaucoup de sagesse :

« La poésie de la vie est comme un livre vide qui attend la plume »

Ce récit est d’abord une ode à la puissance apaisante de l’art,  à la résilience, à l’amour. Une belle réussite, même si j’ai trouvé qu’il  manquait de densité. A priori, la vie de Haru expliquée et documentée, à la fin,  était passionnante.

Mais rien que pour la qualité du papier, de la couverture, le raffinement des dessins, je conseille ce livre. Surtout à ceux qui sont sensibles à la littérature et à l’art japonais.

Si vous le lisez, commencez bien par le « bonus » des  dernières pages. Ces documents présentent la vie de Haru, l’art musical, les textes des chansons.

Ainsi, on comprend et on apprécie beaucoup mieux cette jolie BD.


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