mardi 21 février 2023

                                                                            💙💙💙


 

Ce roman est un cri de douleur.

Comment pardonner à son père, qui s’installe au Maroc, se marie avec une jeune femme de 30 ans, sa cadette, et finit par déshériter ses trois enfants ? Les deux ainés et Carina, la benjamine, la préférée du père, « sa princesse ».

Comment pardonner quand le père a été violent, qu’il a abusé de sa fille ?

Carina est la narratrice. Elle est hantée par l’histoire du roi Lear qui déshérite sa plus jeune fille  car elle n’a pas su lui exprimer son amour.

« Tempêtes et brouillards sur toi. Que les incurables blessures de la malédiction d’un père déchirent tout ton être en tous tes sens. »

La jaquette de couverture exprime d’ailleurs parfaitement la quintessence du récit : amour, douleur et folie.

Carina se débat pour comprendre si elle a été aimée par ce père, savoir si l’amour de son géniteur peut lui permettre de pardonner. Un amour toxique, mais un amour quand même. Peut-être a-t-il essayé d’être un bon père ?...

Un père maudit qui meurt trop tôt pour espérer avoir une explication sincère de sa part.

Ce qui m’a passionnée dans ce roman, c’est le sens du pardon pour celui qui est blessé. Impossible de vivre sereinement, de vivre tout court, si la haine, le ressentiment, le doute restent au fond du cœur.

L’écriture accompagne magnifiquement les errements de Carina, ses colères, ses crises, son espoir.

Lu dans le cadre du Prix orange 2023.

Je remercie la Fondation Orange et les Éditions de la Martinière de m’avoir permis de découvrir cette auteure.

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