vendredi 24 février 2023

                                                                    💙💙💙 

 

Étienne est un médecin de laboratoire, marié à une avocate et père de deux enfants. Une vraie famille « CSP+ ». Pas de soucis financiers, un bel appartement à Lyon, un travail intéressant dans la recherche médicale. Sa vie, petit train-train régulier, sans surprise, s’écroule le jour où en revenant de vacances, il apprend le décès de Jean-Jacques Goldman.

 

Mais, plus que l’écroulement de sa vie, la mort de son idole agit comme un révélateur de son manque d’empathie, de son égocentrisme, de sa volontaire solitude.

Il va enfin remarquer que ses enfants ont leur propre vie et que son épouse va chercher une protection dans la compagnie d’un chien nommé avec ambiguïté, Martin.

 

Ce court roman veut démontrer que la « classe moyenne » tend à disparaître avec l’une des personnalités préférées des français (si l’on en croit les sondages depuis plusieurs années). Aurélien Delvaux met en évidence les manques de relations d’Étienne avec sa famille, ses collègues, les personnes qu’il rencontre. Sa prise de conscience devient une descente en enfer.

 

Mais, on reste à côté de cette histoire. Là où nous devrions ressentir de l’empathie, ne se dégage que l’indifférence. Là où nous devrions être devant un miroir reflétant notre propre situation, n’apparaît qu’une vision qui ne nous concerne pas. Étienne est juste antipathique dans son égoïsme.

 

De plus, l’utilisation des temps passé (imparfait et passé simple) rend difficilement crédible des actions qui se passent dans le futur, d’une part, et nous fait espérer un événement à la fin de l’ouvrage, un coup d’éclat, un rebondissement qui incite le narrateur à se remémorer ce qui s’est passé. Mais non…

En résumé, pas de Te Deum pour ce Requiem… 😀


Prix lu dans le cadre du Prix Orange 2023

Je remercie la Fondation Orange et la maison d’Éditions Notabilia de m'avoir permis de découvrir ce roman.

 


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