dimanche 12 février 2023

                                                                💙💙💙 



Comme un sentiment d’inachevé...

Ce recueil de récits d’Yves Bichet regroupe vingt deux petits voire très petits textes qui chacun présente un geste de la vie courante, ou pas. Certains textes d’une page à peine, ne sont que le prolongement du texte précédent.

Focalisé sur son passé de travailleur manuel (ouvrier agricole, maçon) l’auteur se concentre sur le travail des mains des ouvriers, par opposition à celui de l’écrivain, sans mettre en évidence que l’acte d’écrire ou celui de réaliser une marqueterie n’a de valeur que par la création dont les mains ne sont que le prolongement. La comparaison peut se faire sur le résultat obtenu et non sur le mode de réalisation.

La succession de petits textes amène un rythme de lecture intéressant d’autant que dans l’écriture, on sent bien le travail artisanal, et cela est très plaisant, facile à lire. Par contre, la notion de beauté du geste n’est pas toujours très flagrante.

Deux textes émergent dans ce recueil : « A l’aveugle » et « Quinze ans plus tard ». Pour ces deux récits, la lecture de ce livre vaut le coup.

 

Par contre, en refermant l’ouvrage, une frustration peut s’emparer du lecteur car la promesse du titre n’a pas été comblée par la lecture. Par moment, on peut avoir le sentiment que l’auteur s’est contenté d’améliorer son carnet de notes, sentiment d’autant plus fort qu’Yves Bichet se met souvent en situation, dans  des  déplacements, des voyages professionnels.

 C’est dommage…

 

Livre lu dans la cadre du Prix Orange 2023

Je remercie la Fondation orange et les Éditions le Pommier de m’avoir permis de découvrir cet auteur. 

 

                       

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