mercredi 1 février 2023

                                                                        💙💙💙


 

Un recueil de nouvelles, c’est toujours intéressant : un univers, une narration, différents à chaque fois, avec une conclusion qui tombe comme un couperet, surprenant à chaque fois le lecteur.

Cela commence bien. Des titres attractifs, une écriture précise, rapide, nerveuse qui embarque directement dans l’action. Thierry Covolo maîtrise également, en quelques lignes, le placement des personnages, du décor, de l’ambiance.

 

C’est le cas de chacune d’entre elles et on se régale. Les sujets traités sont également variés :

« Une fille avec un nom du nord ». Une famille étrangère s’installe dans un village et provoque l’émoi dans une bande de jeunes du coin.

« La mer pour mon anniversaire. » Deux amis roulent en voiture, le conducteur veut faire une surprise à l’autre, l’emmener au bord de la mer. Dans un monde où elle n’existe plus que dans les souvenirs des anciens. Il faudra demeurer prudent car le cadeau envisagé suppose des combines.

« Ouais, il a finalement dit. La plupart des plages étaient comme ça. Y avait des signes, des  avertissements concrets. Le continent de plastique surgi au milieu de l’Atlantique, les dauphins empoisonnés par les rejets d’engrais, les coraux asphyxiés par l’excès de CO2… Mais bon, on s’est dit... (…) On avait plus urgent, on verrait ça plus tard. On voulait surtout rien changer à nos vies. Rien lâcher. Pour la mer comme pour le reste.»

« Il ne se passe jamais rien, ici. » Quatre hommes se tiennent au milieu du champ d’un des quatre. Quelque chose les sidère, ils ne savent pas quoi faire : « Bon alors, on fait quoi ? C’est quand même un truc important, au moins autant que quand on a découvert que la terre était ronde, ou encore que les dinosaures existaient bien avant que Dieu a crée la terre. Voyez ? On peut quand même pas garder ça pour nous. »

Et bien ! L’auteur a gardé cette « chose sidérante pour lui, car on ne sait pas de quoi il s’agissait…

 

Des thèmes bien variés et intéressants.

Il manque simplement la chute du récit, déconcertante, imprévue. Celle qui scotche et bluffe le lecteur qui ne s’attendait pas à une telle conclusion.

Quand j’ai été surprise, c’est parce que je trouvais que cela se terminait en « queue de poisson »…

Un exercice très difficile, l’écriture de nouvelles..

Dommage car il y a vraiment de quoi faire avec l’éventail des sujets abordés et cette jolie écriture.

Je remercie Babélio et les Éditions Pneumatiques de m’avoir permis de découvrir cet auteur.

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