💙💙💙💙
Le résumé de l’éditeur :
« Je
m’appelle Sylvie Meyer. J’ai 53 ans. Je suis mère de deux enfants. Je suis
séparée de mon mari depuis un an. Je travaille à la Cagex, une entreprise de
caoutchouc. Je dirige la section des ajustements. Je n’ai aucun antécédent
judiciaire. »
Sylvie est une femme banale, modeste, ponctuelle, solide, bonne camarade, une
femme simple, sur qui on peut compter. Lorsque son mari l’a quittée, elle n’a
rien dit, elle n’a pas pleuré, elle a essayé de faire comme si tout allait
bien, d’élever ses fils, d’occuper sa place dans ce lit devenu trop grand pour
elle.
Lorsque son patron lui a demandé de faire des heures supplémentaires, de
surveiller les autres salariés, elle n’a pas protesté : elle a agi comme les
autres l’espéraient. Jusqu’à ce matin de novembre où cette violence du monde,
des autres, sa solitude, l’injustice se sont imposées à elle. En une nuit, elle
détruit tout. Ce qu’elle fait est condamnable, passable de poursuite, d’un
emprisonnement mais le temps de cette révolte Sylvie se sent vivante. Elle
renaît.
Un portrait de femme magnifique, bouleversant : chaque douleur et chaque mot de
Sylvie deviennent les nôtres et font écho à notre vie, à notre part de pardon,
à nos espoirs de liberté et de paix.
Ce que j’en pense :
Le récit de Sylvie Meyer, cadre dans une entreprise de caoutchouc. Son mari la quitte, sans qu’elle manifeste beaucoup d’émotions. Mais la blessure est bien plus profonde qu’elle ne le croit…
« J’étais triste, sans l’admettre. Je crois que c’est à partir de ce moment là que quelque chose s’est décroché de moi. Rien de grave, une sorte de fissure qui a pris son temps avant de s’élargir. Par cette fissure, tout est entré, doucement, avec méthode. (…. )
J’ai épié, entendu, souligné. J’ai interrogé, sermonné. Un vrai flic. J’étais là, mais ce n’était plus moi. La fissure est devenue un énorme trou. Tout rentrait. La violence avait tout envahi. »
Une très belle analyse de destruction progressive et de fuite en avant.
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