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Récit tiré de la réalité : « En 1979, la course du Fastnet, l'une des plus belles épreuves de voile où s'affrontent skippers expérimentés et amateurs, tourne au cauchemar : 15 morts, 139 personnes secourues. C'est le récit d'une tragédie où la nature se rappelle aux hommes. »
Cette course se déroule du sud de l’Angleterre au sud de l’Irlande.
🌊 Première page : dans une mer en furie, un homme crie le nom d’une femme en sombrant dans les profondeurs.
Pages suivantes et retour dans les jours précédents. On comprend que cet homme, Francis, avait fait la promesse à sa femme, Madeleine, de ne pas faire la Fastnet. Elle avait fait un cauchemar, et elle le voyait se noyer…
« Ne t’inquiète pas, Charly. Papa va rester à terre avec maman et toi pendant que les copains s’amusent sur le bateau de Papa et gagnent la course. »
Il faut dire que Madeleine, excellente skipper, a été marquée par le naufrage de son père, dont elle avait rêvé la nuit précédente….
303 voiliers de différentes catégories prennent le départ avec 2700 hommes et femmes à bord.
Depuis 1963, « le petit temps et le temps médium ont largement prédominé. A tel point, que dans les pubs de Cowes, on plaisante à propos de la Slownet Race. »
Mais, en 1979, les voiliers ne sont pas équipés d’instruments de prévision comme ils le sont aujourd’hui. Et le bulletin météo avertissant d’une grosse tempête, parviendra bien trop tard…
« Le bulletin de 18 h annonce un vent de force 9. Il sera répété à 18 h 30 et 19 h 05. A 23 h, il prédira une force 10. Mais la grande majorité de la flotte sera déjà en train de l’affronter. »
Les bateaux les plus gros auront déjà quitté la zone pour revenir, tandis que le reste de la flotte sera pris dans la tourmente.
🌊 Un récit parfaitement documenté, une progression dramatique maîtrisée. Un graphisme somptueux et travaillé : expressions, attitudes, paysages.
Sont particulièrement bien saisies : la violence de la mer et la fragilité de l’homme face aux éléments.
Un bel hommage aux sauveteurs : sans leur travail, le bilan aurait été encore plus tragique.
« Au total, les 13 bateaux de la Royal National Lifeboat Institution (l’équivalent de notre SNSM) répartis sur la côte nord de l’Irlande et la côte sud-ouest de l’Angleterre effectueront 26 interventions totalisant 170 heures de mer et mettront 70 marins à l’abri. »
Un seul bémol : une abondance de termes nautiques.
🌊 Une lecture passionnante que je suis ravie d’avoir découverte grâce à Babélio et aux éditions « Coup de tête » ( Delcourt).
Album à découvrir pour tous les amoureux de la mer, calme ou en furie.....
Extraits
🌊 « Ne t’inquiète pas, Charly. Papa va rester à terre avec maman et toi pendant que les copains s’amusent sur le bateau de Papa et gagnent la course. »
🌊 « Sans être dangereuse (un seul accident mortel en 1931), la Fastnet race est réputée éprouvante. A cette époque, il n’y a pas de pilotes automatiques. La course se déroulant sans escale, elle oblique les équipages à se relayer constamment à la barre durant trois jours pour les voiliers les plus rapides et six jours pour les plus lents. »
🌊 « Depuis 1963, cependant, le petit temps et le temps médium ont largement prédominé. A tel point, que dans les pubs de Cowes, on plaisante à propos de la Slownet Race. »
🌊 « Mais sur tribord, alignés comme des rayures sur le dos d’un maquereau, ce sont de sombres alto-cumulus. »
🌊 « Le bulletin de 18 h annonce un vent de force 9. Il sera répété à 18 h 30 et 19 h 05.
A 23 h, il prédira une force 10. Mais la grande majorité de la flotte sera déjà en train de l’affronter. »
🌊 « Une vague plus haute que les autres retourne le voilier par l’arrière. Denis qui guette les lames depuis plus de deux heures pour aider Yvon, l’estimera ensuite à plus de 15 mètres. Le genre de monstre que tous les marins au long cours redoutent et qu’ils nomment la vague scélérate ».
🌊 « A l’arrivée, Rob James, équipier du Condor raconte : La mer et les vagues étaient pires que ce que j’ai jamais affronté au cap Horn ou dans les mers australes. »
🌊 « Au total, les 13 bateaux de la Royal National Lifeboat Institution ( l’équivalent de notre SNSM) répartis sur la côte nord de l’Irlande et la côte sud-ouest de l’Angleterre effectueront 26 interventions totalisant 170 heures de mer et mettront 70 marins à l’abri. »
🌊 « Tous les classes zéro ( les plus gros voiliers) sont arrivés à bon port. Les plus petits voiliers ont payé un lourd tribut à la tempête. Le bilan est lourd et le monde du yachting est sous le choc : 15 morts, 24 voiliers abandonnés, 5 coulés, 136 marins secourus. »
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