dimanche 4 mai 2025

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📌Le métro londonien, la surprise d’un jeune homme face à un autre usager qui porte une peau et un masque de gorille…

L’autre usager, c’est une usagère :  Jin, une coréenne du sud, punk et étudiante en art. De grosses lunettes rondes et rouges encadrent son visage. Elle a retiré son masque, elle déambule dans les rues. Plus d’argent, son compte est vide…

Elle rencontre Edward, un jeune SDF qui la surprend avec des tours de magie. Tous les deux ont connu des traumatismes familiaux et cherchent à s’en dégager. Deux cassés par la vie, deux révoltés par le système qui les entoure.

« Londres a plus de caméras de sécurité que tout le reste du monde réuni. Tu le savais ? Tout ce que Staline a imposé à ses concitoyens, les Britanniques l’ont recréé pour eux-mêmes de leur plein gré. La surveillance permanente, la politique isolationniste, le rapport infantilisant entre les gens et les états. »

Immédiatement, ils sont sur la même tonalité. Une belle histoire d’amitié.

Elle, elle est toujours cash avec des opinions bien tranchés : « Tout le délire autour de « Banski », c’est juste une invention pour que les gens se sentent bien dans leur peau. C’est un putain de charlatan, vous voyez ? »

Quand Edward disparaît, le choc est rude. Cafardeuse, elle poursuit ses rencontres dans un Londres qui se veut branché et contestataire…

📌 Un mélange de manga dans le personnage de Jin et de graphisme plus classique. Essentiellement du noir et blanc et quelques touches de couleur. Surprenant et plutôt agréable.

📌 Une mise en coupe sombre de la politique, de la société britannique et occidentale. Une dénonciation aussi d’une pseudo contre-culture, soi-disant perdue et fauchée, qui rejoindra l’entreprise de papa…

« Vous savez pas ce que c’est d’être pauvre. Vous jouez les prolos dealers de drogue pendant trois ans avant de prendre un poste dans l’agence de design de papa et vous farcir le cul de foie gras. »

📌Alors que ce n’est pas du tout mon univers graphique, je reconnais un attrait particulier à cette BD. Il faut se laisser porter par le fil du récit et accompagner Jin dans ses rencontres…

Merci aux éditions Sarbacane

Parution le 7 mai

 

Extraits :

📌 « Pour moi, faire de l’art, c’est dire la vérité. L’art apporte de la lumière à l’obscurité. La magie, c’est tout le contraire. T’en sais moins après un tour qu’avant »

📌  « Londres a plus de caméras de sécurité que tout le reste du monde réuni. Tu le savais ? Tout ce que Staline a imposé à ses concitoyens, les Britanniques l’ont recréé pour eux-mêmes de leur plein gré. La surveillance permanente, la politique isolationniste, le rapport infantilisant entre les gens et les états. »

📌  « Aussi beau, le rêve de Steve ( Jobs) fût-il, aujourd’hui, ces outils ne répondent qu’à nos désirs les plus basiques. Instagram nourrit notre vanité, LinkedIn, nos instincts carnassiers.

Nos besoins les plus nobles, ceux qui nous tirent des taudis pour le Panthéon sont écartés. »

📌 « Tout le délire autour de « Banski », c’est juste une invention pour que les gens se sentent bien dans leur peau. C’est un putain de charlatan, vous voyez ? »

📌 « Vous savez pas ce que c’est d’être pauvre. Vous jouez les prolos dealers de drogue pendant trois ans avant de prendre un poste dans l’agence de design de papa et vous farcir le cul de foie gras. »


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