dimanche 18 mai 2025

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L’auteur démontre avec brio, le temps de la construction d’un immeuble de luxe dans le sud de l’Inde, les particularités religieuses, sociales, ethniques indiennes et ses profondes inégalités.

🇮🇳 Une illustration sociale et économique au cœur des individus, au cœur de leur vie quotidienne.

- Celle de l’exploitation de certains, toujours les mêmes, par les dirigeants. Les ouvriers finissent même par remercier le contremaître de les employer, après des journées de travail à rallonge et des conditions de logement inacceptables.

- Celle des magouilles pour gagner quelques roupies au détriment de la vie des travailleurs.

- Le monde à part que constitue Ganesh et sa bande originaires du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde, les « experts » attitrés du carrelage. Le carrelage rajasthani est bien plus beau, bien moins cher que l’italien, mais il faut acheter du carrelage italien…

Dans ce chantier, chacun se sert largement au passage, sauf les ouvriers.

🇮🇳  Cette construction pourrait être l’image d’une cohésion de toutes les équipes en une seule, d’un avancement dans l’échelon social pour les plus impliqués. Il n’en est rien. Chacun reste à son niveau, les passerelles n’existent pas entre les différentes strates.

Misérable, tu resteras.  Corrompu, tu seras. Riche, tu resteras.

Quelle tristesse, ces ouvriers qui habitent quelques m2, sous une bâche, dans le chantier et ces riches acheteurs…

Une image sans naïveté, sans espoir de la société indienne.

L’immeuble est terminé, il est magnifique, mais rien n’a changé…

🇮🇳  Un graphisme classique aux cases resserrées, aux détails nombreux et précis, accompagne admirablement la densité du récit et le foisonnement de la vie.  

J’ai adoré les doubles pages qui marquent les degrés d’avancement des travaux, avec l’arbre sur la gauche, qui petit à petit est « mangé » par la hauteur progressive du bâtiment.  De vrais tableaux.

Le format « poche »,  (16 x 20 cm), pratique, permet néanmoins, une belle appréciation du graphisme.

🇮🇳  Un récit passionnant pour la compréhension de la société indienne.

Merci aux éditions Sarbacane.

 

 

 


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