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Un cow-boy solitaire, un bivouac, une jument…

Sans doute un bon vrai western du temps de la conquête de l’Ouest…

Non. Car un avion supersonique déchire l’espace. On est dans les années 50.

🐎 Le cow-boy, c’est Jacks Burns, et il entend vivre comme il l’entend, à l’ancienne. Il est parfaitement heureux ainsi.

« _  Tu sais bien que tu peux pas continuer ainsi... On est au XXème siècle

_ Je n’accorde pas ma vie à des chiffres sur un calendrier. »

Sa jument, « Whisky », rétive un maximum, lui cause des soucis mais cela fait partie de son quotidien. On verra dans le déroulement du récit qu’elle occupe une place importante dans le destin de Jacks.

Tout déraille quand il apprend que son meilleur ami est en prison pour avoir refusé la circonscription et qu’il se met en tête de l’aider. Se faire emprisonner à son tour puis s’évader ensemble. Sauf que son ami, objecteur de conscience refuse. A défaut, deux navajos accompagnent Jacks dans son évasion : « Les deux navajos viendront avec moi. Ils ont pris 90 jours pour état d’ivresse et pour avoir parlé à une femme blanche ».

Même brièvement évoquée, la justice n’est pas la même pour tous les Américains…

Les moyens sont démesurés pour rechercher ce pauvre bougre évadé. Avec même un hélico…

Mais quel parfum, pour ces hommes dans leur bureau, qu’une belle chasse à l’homme, à l’ancienne !  « On va se faire une petite chasse à l’homme ».

Jacks devient même l’Ennemi public n°1 et pire… un communiste.

« Mais il paraît que c’est un type dangereux ! les journaux disent que c’est un Rouge ! »

On est en pleine période de guerre froide…

🐎 Il ne fait pas bon, dans nos sociétés dites modernes, revendiquer la liberté de vivre autrement.

Je n’ai pas lu le roman d’Edward Abbey à l’origine de la BD, mais le résultat est très réussi et montre un vrai désenchantement de la modernité où ceux qui sont différents, n’ont pas leur place, ni même le droit de vivre. On a d’ailleurs trouvé un terme pour les cataloguer : les marginaux.

🐎 Le graphisme classique accompagne admirablement le récit avec des couleurs sombres ou très colorées qui amplifient la progression dramatique. Une histoire banale qui s’achève en tragédie avec une scène glaçante sur l’autoroute...

🐎 Un excellent moment de lecture !

J’ajoute que le format « poche » ( 20 x 16 cm ) est parfait lors des déplacements.

Merci aux éditions Sarbacane

 

Extraits :

🐎Le rôle de la jument, « Whisky » est central. 

Whisky, la bien nommée : « Elle était soûle quand je l’ai achetée, c’est comme ça qu’elle m’a eu. Ivre, elle est adorable, mais à jeun, c’est une teigne. Je crois qu’elle a brin de folie dans le sang. »

🐎 Son copain qu’il est venu retrouver en prison pour s’évader ensemble

« Mais tu ne saisis pas. Je suis objecteur de conscience. Je suis ici parce que je le veux bien. Et toi, tu débarques avec tes idées romantiques. »

🐎 Deux navajos accompagneront Jacks dans son évasion :

« Les deux navajos viendront avec moi. Ils ont pris 90 jours pour état d’ivresse et pour avoir parlé à une femme blanche ».

Même brièvement évoquée, la justice n’est pas la même pour tous les Américains…

🐎 « _ Tu sais bien que tu peux pas continuer ainsi... On est au XXème siècle

_ Je n’accorde pas ma vie à des chiffres sur un calendrier. »

🐎 « - Tout le monde a une adresse...
- Pas moi, je vais et vis où bon me semble... »

🐎 Les moyens sont disproportionnés pour rechercher un homme évadé.

« On va se faire une petite chasse à l’homme ».

 « Mes hommes ont besoin d’exercice sur le terrain… je donnerai comme consigne à l’hélico de se mettre à vos ordres. »

🐎 « Mais il paraît que c’est un type dangereux ! les journaux disent que c’est un Rouge ! »