samedi 24 août 2024

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Hiver 1944 - Les Ardennes – l’armée américaine vers Berlin et la défense acharnée des Allemands

 Un parachutage … Plutôt habituel pour les G.I. Sauf que… C’est un piano qui atterrit sur le sol.

📌Un récit à partir de la réalité :  à la fin de la seconde guerre mondiale, les avions B17 larguaient des pianos vers les troupes. 2436 pianos de guerre (« les G.I. pianos ») ont été envoyés vers les soldats au sol.

Les conditions sont dures dans les Ardennes : froid, brouillard, attente, trop lente progression, angoisse de la mort. Avec le rassemblement des hommes autour du piano, c’est un moment entre parenthèses, où la musique permet d’oublier le reste. Moment essentiel où la vie et l’espoir renaissent. 

 Pour le plus grand bonheur de tous, car John joue, (c’est un amoureux du piano), le sergent Brown chante (il a une belle voix de ténor) et le jeune Andrew, déjà séduit, devient indispensable en tournant les pages des partitions.

« Une guerre, ça ne se résume pas aux grands événements. C’est toujours plus long que ce qu’on s’imagine. Et quand ça dure… C’est toujours au moral que la victoire se joue. »

Quand les nazis menacent le camp, il faut évacuer et n’emmener que l’essentiel. Le piano n’en fait pas partie…Après bien des difficultés, notre trio musicien obtient deux jours pour rejoindre les troupes en emmenant le piano.

Un drôle d’interlude…

De drôles de rencontres avec ce groupe de femmes réfugiées dans la forêt. Avec beaucoup de pudeur, elles racontent les viols qu’elles ont subis. Et cela concerne tous les camps…

📌 C’est bien fait, c’est intéressant mais j’ai trouvé, et cela n’engage que moi, que cela manquait d’âme. Davantage dans le scénario que le graphisme. Car le dessin très varié illustre parfaitement le rêve, l’évasion avec la musique quand la mort menace. Une bulle fragile de bonheur.

« Quand je t’écris ( maman), je ne t’épargne rien. Comme tu me l’as demandé. D’ailleurs, tu avais raison. Une fois les mots posés sur le papier, je me sens plus léger. Exactement, comme quand on se rassemble autour du piano avec tous les copains et qu’on chante à tue-tête. Enfin, pas exactement. A ce moment-là, on se sent carrément… Heureux ! »

 

📌 C’est le thème de l’art, en l’occurrence de la musique, qui est parfaitement illustré dans cette BD. C’est justement quand les conditions sont extrêmes qu’il devient indispensable et même vital… 

 📌D’ailleurs, les pages de documentaire à la fin du récit sont passionnantes, tant pour le texte que les photos d’archives.

Il s’agit de pianos Steinway complètement conçus et fabriqués pour l’armée, des G.I. pianos : « Ces Victory Verticales » étaient parachutées aux troupes en attente et destinées à leur remonter le moral. »

📌  Un épisode de la guerre, inconnu du grand public, que ce récit met bien en scène et rappelle à la mémoire.

Merci à NetGalley et aux éditions Dargaud pour cette découverte intéressante.

Parution le 23 aout 2024

 

 

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