jeudi 25 juillet 2024

💙💙💙💙💙


Un choc, un gros coup de cœur et pourtant….

Je l’ai commencé puis abandonné : trop de noirceur, trop de visions d’horreur…

De plus, le graphisme en noir et blanc, ce n’est vraiment pas ma tasse de thé.

  

Puis, je l’ai repris pour ne plus le lâcher.

Waouh ! Quelle intensité dramatique, intensifiée par les tons noirs, gris, sépia !

La perception de cendre est permanente et plombe le ciel comme elle plombe le lecteur.

 

📌L’histoire :

Un homme et son fils sur une route. Emmitouflés dans des loques, des chiffons qu’ils remettent fréquemment sur le nez et la bouche pour les protéger de la cendre.

Les images parlent d’elles-mêmes : l’apocalypse, tout est en ruine, les cadavres sont légion, le ciel reste obstinément noir-plomb. Il fait froid, il pleut (« ça va faire une boue bien collante avec la  cendre ») ils ont faim mais ils continuent de marcher en poussant le caddy qui porte leurs maigres provisions.  

Descendre vers le sud, trouver plus de chaleur et peut-être des « gentils ». Pas ceux qui attaquent les gens comme eux et les mangent.

La route de tous les dangers, de toutes les angoisses, de tous les spectacles plus désolants et horrifiants les uns que les autres.

 

📌Les thèmes présents dans le roman sont particulièrement bien démontrés dans la BD. Ils sont intemporels et traités avec beaucoup de puissance, sans mots inutiles. Le dessin somptueux suffit quasiment à lui-même.

L’angoisse, la peur de mourir. Elle fait dire à l’enfant :

« _ Je voudrais être avec maman.

_ Tu veux dire que tu voudrais être mort.

_ Oui. »

L’amour paternel et filial. L’essence même de cet amour sublimé par les conditions extrêmes.

L’enfant questionne : 

« _ Qu’est-ce que tu ferais si je mourais ?

_ Si tu mourais, je voudrais mourir aussi.

_ Pour être avec moi ?

_ Mmh »

La notion du Bien et du Mal, elle tourmente et obsède l’enfant. Tomber sur des gentils ou sur des méchants ?

Même si dans certains cas de figure, la nécessité de survivre oblige un gentil à ne pas aider.

C’est aussi toute la notion de l’adaptation de l’homme. Continuer d’avancer même dans les pires conditions, une lueur d’espoir subsiste.

 

Bluffée par ce roman graphique d’une noirceur absolue dont se dégage l’essence même de l’homme. 

 

 

 

 

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