mercredi 7 février 2024

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Un squat en France – une infirmière, Solange, soigne Amir,  un jeune syrien blessé.

Quand le squat d’Amir brûle, elle lui propose, en accord avec son mari, de l’héberger dans sa maison.  Où il est diversement accueilli. Plutôt bien par la majorité de sa famille, mais agressivement par sa fille adolescente, et surtout par son père, Armand, ouvertement raciste.

L’attitude du père pourrait paraitre caricaturale dans sa forme. Hélas, j’ai déjà entendu bien des fois ce type de remarques.

Amir nous fait comprendre que l’attitude de rejet, à cause de sa peau, ou par le simple fait d’être un étranger, est  toujours douloureuse et incompréhensive.

On retrouve dans cette BD toute l’humanité de Séverine Vidal. La sincérité de ses personnages, le rejet des apparences. Qu’il s’agisse de la couleur d’origine ou de l’âge comme dans « Le plongeon ».

Amir ne supporte pas de rester inactif, à la charge de la famille. Il aide et surtout prépare les repas car c’est un excellent cuisinier. Dans une maison où les surgelés ont une place essentielle, ses préparations sont savourées. On ne dira jamais assez que la cuisine rassemble les êtres.

D’ailleurs, vous trouverez pour votre plus grande gourmandise, la recette des plats d’Amir ainsi que les souvenirs qu’ils lui rappellent.

 

Cette BD pose les bonnes questions :

- Quelles sont nos racines ? Une seule ou plusieurs ?

La région, le pays de notre enfance, ou l’endroit où les gens nous aiment ?

Pour Amir, et « ses pays » c’est celle du pays mais aussi celle de l’affection, de l’amour. Comme des « strates de mémoire blessée. »

Graphisme classique et agréable où Adrian Huelva met particulièrement en valeur l’expression des personnages.

 

Un excellent moment avec Amir.

Mais je dois arrêter là, ma chronique, car j’ai une urgence : préparer « l’Atayef » d’Amir.

Bonne lecture et bon appétit ! 😃

 

 

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