dimanche 3 décembre 2023

 💙💙💙💙

 

On connaissait « Milou en Mai » le film de Louis Malle tourné en 1990, maintenant, on peut parler de « Serge en Juillet » !

 

Serge, nous allons apprendre à le connaître en confrontant les témoignages, affections et inimitiés des quelques personnes présentes à son enterrement.

D’abord, il ne s’appelle pas Serge, mais Gérard, conséquence d’une bévue, boulette ou amnésie alcoolique de son père lors de la déclaration de naissance en Mairie. Est-ce le signe d’un malentendu perpétuel qui poursuivra Serge toute sa vie ? Peut-être. A chacun de se faire son opinion en écoutant sa mère Gilberte, sa sœur Brigitte et son mari Bernard, Garance sa nièce ou Arlette sa compagne ou encore Dédé son ami handicapé.

 

Vient se greffer à ce « drame familial », les réflexions d’un maître de cérémonie dépressif, de son jeune assistant au début d’une histoire d’amour et d’un curé par intérim, trop séduisant semble-t-il pour exercer cette fonction.

 

Les enterrements sont souvent des catalyseurs et des révélateurs de nos vrais sentiments. Les plus beaux et les plus vils instincts se développent sans retenue autour du cercueil. Mais c’est également le reflet de notre société qui pointe le bout de son linceul. On trouve tout cela dans ce livre de deux cents pages.

 

D’une écriture facile à lire, Stéphane Carlier, à travers ce roman choral, nous livre un instantané de notre société où les problèmes actuels influent sur le comportement de chaque individu. Et même si quelquefois la ficelle est un (petit) peu grosse, la légèreté qui émane de ce récit nous apporte du plaisir et on suit sans rechigner, ce corbillard.

 

On sourit beaucoup et même on rit (parfois jaune) au fil de ses pages réjouissantes. Et comme pour le film de Louis Malle, on gardera en souvenir cet Enterrement de Serge, sans regrets éternels…

 

A découvrir pour passer un bon moment.


 

Merci à Gérard G pour cette excellente chronique.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs 2024 Pocket.

Merci aux éditions Pocket de mettre en valeur ce roman de 2021. 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire