mercredi 22 mars 2023

                                                                    💙💙💙💙💙 



« Ma petite fille s’est perdue hier soir, un ouvrier l’a trouvée ce matin, nous rentrons chez nous, fin de l’histoire. Pourtant, j’en suis sûre, je n’ai pas retrouvé ma fille. Et cette possibilité m’attire et m’effraie. »

La disparition – très momentanée – de la petite Nina est un cataclysme pour sa mère, Emma. De plus en plus, elle est persuadée qu’il ne s’agit pas de sa fille, que c’est une autre qui la remplace. « L’autre ».

« Oui, j’ai la conviction déroutante que cette petite fille revenue qui se fait passer pour ma fille est une fausse qui se fait passer pour Nina. Autrement dit, nous vivons avec sa copie. »

On comprend très vite que la mère est malade. Elle fait tout pour prouver que c’est une autre petite fille qui a pris la place de la sienne. Elle est agressive et  méchante envers l’enfant.

C’est un roman puissant car l’auteure a particulièrement bien maîtrisé son sujet : la dégringolade inexorable d’Emma, le père écartelé entre sa femme et sa fille, qui ne peut imaginer que sa femme divague. Et surtout l’attitude d’une petite fille en souffrance qui fait tout pour récupérer l’amour de sa maman. Jusqu’à l’accompagner dans son délire de recherche, tous azimuts,  de « sa vraie fille ».

Un récit court et dense où le suspens accompagne le lecteur jusqu’au mot fin.

Une histoire qui reprend les symptômes d’une maladie réelle. Une maladie rare, le syndrome de Capgras, « l’illusion des sosies ».

Les personnages bien campés, particulièrement crédibles, demeurent encore dans ma tête, une fois le livre fermé.

Le signe d’un très bon roman.

Livre lu dans le cadre du prix Orange 2023.

Je remercie la Fondation Orange et les Éditions verticales de m’avoir permis de découvrir cette auteure.

 

 

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