mardi 12 juillet 2022

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Bisounours, s’abstenir…

Un huit clos en pleine nature (les rivages de l’Alaska) entre le père et son fils de 13 ans, Roy.

Les parents sont divorcés depuis plusieurs années, Roy vit avec sa mère et sa sœur. Il  accepte l’invitation de son père : vivre tous les deux, sur une île de l’Alaska, pendant une année.

Le lecteur s’aperçoit très vite que le père est fragile mentalement, souvent incohérent.  La dégringolade s’accentue inexorablement devant les difficultés, l’incompréhension entre le père et le fils, jusqu’au moment où Roy meurt.

Et la descente aux enfers se poursuit, d’un abime de noirceurs à un autre.

 

Le portrait du père (que je ne suis  pas arrivée à qualifier psychiquement tellement il est déglingué) est superbe. On sait déjà où le déni, la lâcheté, l’apitoiement continuel sur lui-même vont l’emmener.  Le père inspire un sentiment d’horreur comme j’en ai rarement éprouvé en lisant un bouquin.

L’évocation de la nature est particulièrement réussie et elle ne donne pas trop envie d’y passer des vacances.

Un regret. Le  déséquilibre dans l’analyse psychologique des personnages : complète, fouillée, tendue pour le père et quasiment absente pour son fils.

J’ai rarement lu un bouquin aussi noir.   Pour les amateurs uniquement.

J’avais lu « Goat Mountain » du même auteur et j’avais adoré. Même perfection dans l’évocation de la nature (sans doute le personnage central) et crédibilité des trois personnages (encore masculins) particulièrement bien campés.

 

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