vendredi 22 avril 2022

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Le titre suscite déjà la curiosité et l’intérêt …

Sixtine est une jeune femme élevée dans un milieu catholique traditionnel, dont elle partage pleinement les valeurs et les rites. Elle se marie avec Pierre-Louis Sue de la Garde, catholique intégriste, d’extrême droite. Elle sait et partage totalement l’objectif de progéniture nombreuse et de rôle de femme au foyer.

Sauf que son mari meurt dans une bagarre « contre des gauchos à moitié tantouzes » alors qu’elle vient de constater sa grossesse…..

Elle est alors accueillie par sa belle-famille catholique, pétrie de  principes rigides sur l’éducation des enfants.

Les chapitres sont entrecoupés par le journal d’Erika, sa grand-mère, que Sixtine n’a jamais connue. Erika explique son incompréhension face aux choix religieux de plus en plus extrêmes de leur fille unique Muriel (la mère de Sixtine), ses questions et ses angoisses à l’idée de ne jamais revoir sa fille, ni connaître ses enfants.

Le journal d’Erika est une belle expression d’amour envers son mari et sa fille, mais aussi de questions universelles sur le rôle de l’éducation, la transmission des valeurs.

Cela pourrait alors être caricatural et convenu. Ce n’est pas du tout le ca

Maylis Adhémar décrit alors avec beaucoup de lucidité, de finesse et de nuances, le milieu catholique intégriste, les interrogations de Sixtine, la force de l’amour maternel, la prise de conscience du milieu qui gouverne sa vie et enfin son émancipation. C’est aussi le traitement de la transmission familiale, de son adhésion ou de son rejet.

Un récit également sur la tolérance car Sixtine ne se travestit pas en « une gaucho athée ». Au contraire, elle garde ses valeurs, mais les apaise et les nourrit d’une véritable tolérance.

 

 

 

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