mercredi 8 octobre 2025

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📌 Magie et poésie dans le quotidien le plus aride, voire binaire, celui de l’informatique ?

Quand le regard personnel transforme la difficulté en plaisir et en écriture lors d’un séminaire de formation.

L’autrice et narratrice écrit à son amie Élodie pour lui expliquer le déroulé de sa formation en tant que programmatrice.

Désormais, Java, Linux, RZo ( MaJaLiZo) font désormais partie de son apprentissage. Entre cours, examens blancs, travail personnel, et complicité avec un autre élève, Éliette Jafflin-Millet imagine l’école dans un vieux château doté d’un grenier mystérieux où l’informatique permet la création de magies.

📌 Et ce n’est pas aussi naïf qu’on pourrait le prétendre en balayant le propos d’un revers de main… Combien de fois ai-je entendu à propos des possibilités de l’informatique : « c’est magique ! »

Si on excepte la technicité de l’informatique, il faut reconnaître en effet, que c’est magique. Revenir à l’époque du crayon, de la calculette, du dictionnaire… Ne pas ouvrir cette formidable fenêtre sur l’extérieur, sur la facilité d’accès aussi…

Ne pas créer également, car l’informatique permet tous les possibles. Hélas,  jusqu’aux dérives les plus dangereuses, comme l’IA appliquée à tout et n’importe quoi.

« Ce livre est dédié à toutes les personnes qui pensent que l’informatique est magique.

Car oui, l’informatique est magique et chacun(e) peut essayer de devenir mage. »

Un sourire épistolaire qui fait du bien ! Une leçon de vie donnée, tout en douceur et en simplicité. 

Merci à Éliette de m'avoir confié ton joli roman.  

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📌 C’est une opération lourde et traumatisante que subit le narrateur et auteur : celle d’un bec de lièvre.

A peine remis, il rejoint les trois copains de toujours, pour une belle randonnée sportive en Islande. « 70 km entre les volcans »

C’est dur, physiquement pour lui, et pas toujours compris par les autres.

Est-ce qu’il va pouvoir aller au bout du voyage dans une nature sauvage ?

 

📌Ce qui m’a intéressée :

Le sport, la nature comme moyen de revivre, de partager quelque chose avec les autres.

📌 Ce qui m’a déçue :

Le graphisme. J’attendais un dessin moins dépouillé, une belle expression des paysages islandais.

📌 A découvrir pour vous faire une idée car il y a de bonnes choses dans ce road-trip en pleine nature.

Merci aux éditions Sarbacane.


mardi 7 octobre 2025

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Dernière nuit avant la mort ?

Vienne, le 31 juillet 1914, à la veille de la guerre.

📌 Une ambiance fiévreuse et tendue et la rencontre de trois jeunes gens, bien différents, dans leur parcours, dans leur histoire. Demain, que seront-ils, où seront-ils ?

Ils vont passer cette dernière nuit ensemble dans les quartiers viennois.

Une nuit, à nulle autre pareille, avec des rencontres singulières et disparates.

📌 Klara, une jeune femme déterminée, étudiante en mathématiques prépare la soutenance de sa thèse sur les nombres incommensurables. Des nombres irrationnels : « Ils sont infinis, transcendants, et pourtant n’importe quel enfant est capable de les tracer à l’aide d’un triangle. »

Hans s’est retrouvé garçon de ferme après avoir perdu son père quand il était enfant, après avoir bénéficié d’une instruction solide.

Adam fait partie d’une famille aristocrate de militaires. Il doit donc être militaire, alors qu’il ne rêve que de musique…

📌 Tous les trois se reconnaissent pour avoir des capacités extra-sensorielles, et le besoin de consulter une psychanalyste réputée, Hélène, spécialisée dans l’interprétation des rêves.

Car tous ses patients ont un point commun, ils rêvent d’un même village, « ils sont des chasseurs de rêves » et cela fera partie aussi de la quête effrénée de nos trois personnages…

« _ Et crois-moi, ce ne sont pas les efforts qui ont manqué, car nous avons tous un point commun : l’intuition inébranlable et obsédante que ce hameau existe vraiment, que nous ne l’avons pas du tout inventé, mais plutôt découvert. »

📌 Une analogie percutante entre cette dernière nuit de paix, où les idéaux, les questionnements s’entrechoquent et ce désir de village idéal rêvé par des gens certains de posséder de capacités extra-sensorielles.

Réalité ou manipulation collective ?

📌 Un roman à l’image des nombres incommensurables, dont je ne suis pas sûre d’avoir perçu toute la richesse….

Je vous laisse vous faire votre opinion... 

Merci aux éditions Métailié 

 

Extraits

📌 « _ Ils sont infinis, transcendants, et pourtant n’importe quel enfant est capable de les tracer à l’aide d’un triangle. »

📌 « _ Et ces nombres ont un nom particulier ? demanda Hans (…)

_ Ils en ont un, dit-elle lentement, comme si elle avait besoin d’un temps de réflexion. On les appelle « incommensurables ».

📌 « _ On a donc constaté qu’Adam avait des souvenirs de combats dans le monde entier et qu’il portait en lui, comme s’il les avait absorbés, les réminiscences que son père avait de la première guerre des Boers. (…)

La faculté que possède notre Adam est quelque chose d’extrêmement étrange. Les choses qu’il raconte ne sont pas de pures connaissances, elles ne lui ont été transmises par personne. Il s’en souvient vraiment. Elles font partie de son identité, de sa genèse. »

📌 « Quelle illusion ! Il n’y avait plus rien d’individuel chez qui que ce soit. La dernière nuit de l’humanité était un évènement collectif. »

📌 « _ Nous faisons tous les deux partie d’un monde qui s’éteint, tandis que Klara, elle, est ce qui restera. (…)  Elle possède une réserve de force qu’aucune vicissitude, aucun malheur au monde ne peut épuiser. Nous deux et tous les grands hommes qui défilent en ce moment en grande pompe dans les rues, nous mourrons sans avoir connu le progrès. »

📌 « _ Dans la masse, les idiots perdent la sensation d’être idiots. Les personnes qui n’ont pas de projets croient en avoir un. Et quand surgit une grande idée qui vient orchestrer tout cela, on peut alors intervenir en utilisant des images précises. Car le collectif ne pense qu’en images. L’irréel devient alors aussi réel que le réel. »


 

 

 

dimanche 5 octobre 2025

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Résumé de l’éditeur

Londres, 1918. Tandis que tous les hommes sont sur le front, les femmes occupent leurs postes et jouissent d`une liberté nouvelle qui apporte un peu de lumière à des journées ternies par la guerre. Et ce n`est pas sans déplaire à l`une d`elle, particulièrement : Stella Benson, écrivaine et amie de Virginia Woolf - sans connaître son succès-, chérit son indépendance, son célibat et une vie sans homme. 

Mais en temps de guerre, l`argent manque, les ventres sont vides et les nouvelles des combats, peu réjouissantes. Alors, pour oublier l`atmosphère pesante d`un avenir incertain, Stella écrit et imagine la vie de Sarah Brown, une secrétaire de l`administration anglaise de son âge, au quotidien morose jusqu`au jour où elle rencontre Miss Watkins... qui n`est rien de moins qu`une sorcière, volant la nuit sur son balai pour empêcher les bombes de s`abattre sur Londres !

 

Mon avis : 

Je trouvais l’idée de base excellente.

Revenir sur l’histoire vraie de Stella Benson, durant la première guerre mondiale. Une autrice, pourtant reconnue par Virginia Woolf et Katherine Mansfield, mais dont le nom n’a pas marqué l’histoire littéraire, comme beaucoup d’écrivains disparus...

Une femme libre, fantasque et engagée. Une féministe. 

Mais j’avoue que je me suis perdue dans le flot de l’histoire, dans la calligraphie, dans le dessin que j’ai trouvé peu travaillé pour les personnages.

C’est dommage car les couleurs pastel sont superbes et infiniment réussies.

Comme les paysages, très précis, suggérés en traits noirs, sur un fond de couleur douce.  Ils donnent immédiatement et parfaitement le ton d’une époque.

Sans doute une question de génération... Je suis persuadée que les plus jeunes ont beaucoup aimé ou apprécieront.

Vous me direz…

Merci aux éditions Sarbacane.