Dernière nuit avant la
mort ?
Vienne, le 31 juillet
1914, à la veille de la guerre.
📌 Une ambiance fiévreuse et
tendue et la rencontre de trois jeunes gens, bien différents, dans leur
parcours, dans leur histoire. Demain, que seront-ils, où seront-ils ?
Ils vont passer cette
dernière nuit ensemble dans les quartiers viennois.
Une nuit, à nulle autre
pareille, avec des rencontres singulières et disparates.
📌 Klara, une jeune femme
déterminée, étudiante en mathématiques prépare la soutenance de sa thèse sur
les nombres incommensurables. Des nombres irrationnels : « Ils
sont infinis, transcendants, et pourtant n’importe quel enfant est capable de
les tracer à l’aide d’un triangle. »
Hans s’est retrouvé garçon
de ferme après avoir perdu son père quand il était enfant, après avoir
bénéficié d’une instruction solide.
Adam fait partie d’une
famille aristocrate de militaires. Il doit donc être militaire, alors qu’il ne
rêve que de musique…
📌 Tous les trois se
reconnaissent pour avoir des capacités extra-sensorielles, et le besoin de
consulter une psychanalyste réputée, Hélène, spécialisée dans l’interprétation
des rêves.
Car tous ses patients ont
un point commun, ils rêvent d’un même village, « ils sont des chasseurs de
rêves » et cela fera partie aussi de la quête effrénée de nos trois
personnages…
« _ Et crois-moi, ce ne
sont pas les efforts qui ont manqué, car nous avons tous un point commun :
l’intuition inébranlable et obsédante que ce hameau existe vraiment, que nous
ne l’avons pas du tout inventé, mais plutôt découvert. »
📌 Une analogie percutante
entre cette dernière nuit de paix, où les idéaux, les questionnements
s’entrechoquent et ce désir de village idéal rêvé par des gens certains de
posséder de capacités extra-sensorielles.
Réalité ou manipulation
collective ?
📌 Un roman à l’image des
nombres incommensurables, dont je ne suis pas sûre d’avoir perçu toute la
richesse….
Je vous laisse vous faire
votre opinion...
Merci aux éditions Métailié
Extraits
📌 « _ Ils sont
infinis, transcendants, et pourtant n’importe quel enfant est capable de les
tracer à l’aide d’un triangle. »
📌 « _ Et ces nombres
ont un nom particulier ? demanda Hans (…)
_ Ils en ont un,
dit-elle lentement, comme si elle avait besoin d’un temps de réflexion. On les
appelle « incommensurables ».
📌 « _ On a donc
constaté qu’Adam avait des souvenirs de combats dans le monde entier et qu’il
portait en lui, comme s’il les avait absorbés, les réminiscences que son père
avait de la première guerre des Boers. (…)
La faculté que possède
notre Adam est quelque chose d’extrêmement étrange. Les choses qu’il raconte ne
sont pas de pures connaissances, elles ne lui ont été transmises par personne.
Il s’en souvient vraiment. Elles font partie de son identité, de sa genèse. »
📌 « Quelle
illusion ! Il n’y avait plus rien d’individuel chez qui que ce soit. La
dernière nuit de l’humanité était un évènement collectif. »
📌 « _ Nous faisons
tous les deux partie d’un monde qui s’éteint, tandis que Klara, elle, est ce
qui restera. (…) Elle possède une
réserve de force qu’aucune vicissitude, aucun malheur au monde ne peut épuiser.
Nous deux et tous les grands hommes qui défilent en ce moment en grande pompe
dans les rues, nous mourrons sans avoir connu le progrès. »
📌 « _ Dans la masse,
les idiots perdent la sensation d’être idiots. Les personnes qui n’ont pas de
projets croient en avoir un. Et quand surgit une grande idée qui vient
orchestrer tout cela, on peut alors intervenir en utilisant des images
précises. Car le collectif ne pense qu’en images. L’irréel devient alors aussi
réel que le réel. »