mardi 1 octobre 2024

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De quoi, sont capables les hommes, pour un potentiel or noir !

📌 Fin du 19ème siècle – Une vallée perdue, dans le grand nord canadien.

Gus Carcajou, moitié indien Nakoda, moitié blanc, prend possession de « sa » colline pour trouver les pépites d’or qui lui permettent de financer sa gnôle. Un homme rustique, brutal, qui ne veut qu’une seule chose : qu’on lui fiche la paix. Les gens du bourg s’en méfient car il lui prête les pouvoirs des Indiens Nakoda.

La ville, c’est Sinnergulch, sous l’emprise de la famille Foxton, et désormais du fils, Jay Foxton. C’est un tordu, un lâche, mais il est riche, puissant, tous lui obéissent.

Pour une bouchée de pain, il rachète tous les terrains susceptibles de contenir une goutte de pétrole. La terre de Carcajou en contient mais, même sous les menaces, il refuse.

Le meurtre sauvage de deux petites filles lui est alors imputé, Carcajou est tué par les sbires de Foxton, et sa terre récupérée….

Pourtant l’indien Nakoda qui l’avait emmené sur sa terre l’avait prévenu : « La terre ne t’appartient pas, tu le sais. C’est nous qui lui appartenons. »

Tout devrait donc se passer pour le mieux sur le chantier d’exploitation du pétrole, mais les ouvriers menacent de fuir.

Serait-ce le fantôme de Carcajou ou son âme indienne qui les terrorisent ?...

📌 J’ai adoré ce roman graphique qui démontre parfaitement la sagesse indienne face à l’âpreté des blancs. Mais surtout la politique du bouc émissaire, le cynisme, la cruauté, la barbarie, en toute impunité.

Les personnages sont tous crédibles, plutôt répulsifs, car l’analyse psychologue est juste. Sans aucun manichéisme. Il n’y a pas de « gentils » dans cette histoire. Ils sont tous gris ou carrément noirs.

📌Un scénario tendu et serré, des rebondissements, une conclusion bluffante.

Un graphisme en parfaite harmonie avec le récit. Couleurs vives, gros plans accentuent la vivacité de l’histoire.

Une vraie réussite !

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