lundi 17 octobre 2022

                                                                  💙💙💙💙 




Un roman d’ambiance. Se laisser porter par le charme des mots, la singularité des personnages, sans chercher l’intrigue ou le suspens car sinon on décroche très vite.

Dans le Massif Central, la rencontre de deux septuagénaires : Ada, une galloise installée en France depuis une quarantaine d’années et Graff, un ancien funambule tzigane, qui doit laisser partir la troupe en tournée car il se blesse. Ada est restée en France, après le décès de son mari, car elle espère toujours le retour de sa fille, Becca, embrigadée dans une secte d’illuminée, appelée « les Simples ».

Cela pourrait être le roman très classique de deux « vieux », que tout paraît opposer qui se rencontrent et s’aiment, c’est bien plus que cela : deux caractères entiers et sincères, secrets, singuliers et qui se fichent du quand dira t’on.

Deux personnages en attente de plus grand-chose et qui se remettent à vivre, à espérer. Un bel hymne à l’amour aussi, à la bienveillance, à la tolérance.

La nature est toujours infiniment proche, un personnage à part entière. Elle se fait entendre à qui veut bien l’écouter : « Ferme les yeux, Becca, écoute les pieds des nuages danser sur le toit. Ecoute la pluie… ou la neige… ou la grêle…. Qu’est ce que tu entends ? »

Une nature sublimée par la poésie et la grâce.

Une belle écriture : « le passé était un pays étranger, une saison lointaine qu’il fallait ignorer. Elle n’a su lui léguer que la magie des orties et la musique de la pluie. » Dans les premières pages du roman, je suis restée scotchée par le charme de l’écriture et j’ai bien fait.

Roman sensible, délicat, tout en nuances. Poésie, finesse, tolérance et résilience incarnée par ces deux personnages. Triste et lumineux à la fois, plein d’espoir.

Je remercie « lecteurs.com » et les Editions Liana Lévi (que j’apprécie pour le choix exigeant de ses auteurs) de m’avoir permis de découvrir Dany Héricourt.

 

 

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