dimanche 14 septembre 2025

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📌 Résumé de l’éditeur

En plein bush australien, John Iredale, jeune boss de la station de Tilfara, doit remplacer son cuisinier chinois qui s’apprête à rejoindre sa terre natale. Mais l’arrivée de Susie, la nouvelle gouvernante, va faire vaciller un univers qui avait pourtant tout d’un nouvel Éden… Ambitieuse, trop belle pour servir et furieuse de se voir supplanter par une jeune épouse, Susie sacrifie son âme à sa soif de vengeance.

📌 Une histoire classique et romanesque à propos de la jalousie morbide, celle qui peut tuer ou blesser dangereusement.

📌 Les points forts et passionnants de ce roman :

- Le bush australien est particulièrement bien décrit et par conséquent très attractif. J’étais sur place et les images défilaient dans ma tête.

On sent l’amour de l’auteur pour cette Nouvelle Galles du Sud et la prise en compte des problèmes d’environnement, notamment celui de l’eau qui est vital.

« Le bush à double face, admirable durant la belle saison, cruel et inhospitalier pendant les saison sèches, attache pour toujours ceux qu’il n’a pas découragés, ceux qu’il n’a pas tué à la peine. Son charme inexprimable est peut-être dans la lutte même qu’il faut entreprendre sans cesse. »

- L’analyse du milieu des riches propriétaires terriens et surtout celle du chemin des rumeurs propagées avec beaucoup de machiavélisme par Suzie.

Comme quoi, les mots peuvent autant blesser que des armes et même quelquefois plus…

- C’est très bien écrit et facile à lire. J’ai aimé le recul de l’auteur sur l’époque, son humour :  « Le Bon Dieu nous a créées ( les femmes) en second parce qu’il a vu qu’il s’était trompé sur le premier échantillon. »

Un roman écrit en 1931 qui reste très moderne.

📌 Un seul bémol : Je suis restée plutôt observatrice face à l’histoire d’amour et de jalousie.

📌 Je relirai cet auteur car les décors m’ont littéralement transportée à l’autre bout du monde.

Merci aux éditions Zulma

 

Extraits

📌 « Le Bon Dieu nous a créées ( les femmes) en second parce qu’il a vu qu’il s’était trompé sur le premier échantillon. »

📌 « Oh ! La jalousie, dit Trixie, je sais qu’elle peut ruiner les existences comme un ver ronge les bois les plus durs ; mais comme un ver elle est vulnérable : la moindre chose l’écorche et la fait saigner. Je ne la comprends pas, elle ne m’intéresse pas, elle n’existe pas pour moi. »

📌 « Suzie avait bien semé, la graine était tombée sur le bon terrain. Tout le district jasait et la médisance, pareille à un kangourou gigantesque, faisait des bonds formidables, traversait des plaines et visitait des foyers, épars comme les oasis d’un désert. »

📌 « Le bush à double face, admirable durant la belle saison, cruel et inhospitalier pendant les saison sèches, attache pour toujours ceux qu’il n’a pas découragés, ceux qu’il n’a pas tué à la peine. Son charme inexprimable est peut-être dans la lutte même qu’il faut entreprendre sans cesse. »

 

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C’est une adolescente, Catalina, qui raconte, qui se raconte, qui exprime ses doutes, ses colères, sa vie intime, son corps de 16 ans qu’elle tente d’apprivoiser.  Un corps soumis aux regards des autres qui la mettent mal à l’aise.

📘 Comme dans une pièce de théâtre, (unité de temps et de lieu), le récit se place sur le chemin du retour à la maison, entre 18 h 15 et 21 h 45. Elle sait, qu’il faut rentrer avant 21 h 45, sinon elle se fera encore incendier par ses parents.

Des pensées qui tournent en boucle durant de ce laps de temps : « Il faut qu’elle se reconstruise, qu’elle se recompose au plus vite, qu’elle reconstitue celle qu’elle était supposée être hier encore. »

Tout est suggéré, y compris ce qui s’est passé avec le père de sa meilleure amie Silvia, par une plume maîtrisée et précise.

📘 Une analyse passionnante, mais surtout approfondie, du mal-être de l’adolescence, qui explique bien l’importance du corps pour s’accepter et avancer.

Un ouvrage lumineux et intense.

 

Extraits

 📘 « Il faut qu’elle se reconstruise, qu’elle se recompose au plus vite, qu’elle reconstitue celle qu’elle était supposée être hier encore. »

 📘 « La seule chose qui est claire, c’est la rancœur qu’elle a en elle, et il y en a tant que, si on la transformait en énergie, on pourrait fournir de l’électricité au pays entier. »

 📘 « Elle est horrifiée d’admettre qu’elle a des entrailles comme tout le monde. Maintenant qu’elle a ses règles pour de vrai, elle a tout aussi honte de dire qu’elle les a, comme dans cette pub pour des tampons où une fille qui promène son chien doit marcher devant une bande de garçons. »

📘« Apparemment son affection a été interprétée autrement. « Excuse-moi… -avant d’ajouter – mais tout ça c’est de ta faute. »

📘 « Elle voudrait crier au monde entier qu’elle déteste être née dans ce corps auquel on ne permet de rien faire. »

📘 « Même les parties de son être qu’elle trouve en secret les plus jolies lui font honte, comme si la beauté n’avait pas d’importance ni d’éclat en soi juste parce que la nature l’accorde gratuitement. »

 

 

samedi 30 août 2025

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A onze ans, Colette perd sa sœur jumelle Lison dans un accident de voiture. Lison, la brillante, la préférée de leur mère.

« C’est elle qui a vu le jour en premier. C’est peut-être pour ça qu’elle prend si bien la lumière.

Ça tombait bien, je me sentais mieux dans son ombre ».  

Colette blessée, se rétablit, sa mère amputée d’un bras, également, et la vie continue sans Lison.

Sans Lison, vraiment ? Depuis la mort de sa sœur, Colette a cessé de grandir et elle vit par procuration, pour sa sœur.

En fait, elle cherche à devenir Lison :  ses cheveux longs, son amour pour la danse… Mais elle, dans cette discipline, est plutôt médiocre.

Heureusement, une ombre encourageante, mais lucide et cash, l’accompagne en permanence, celle de Lison.

Pourra-t-elle se retrouver, être elle-même, réaliser ses rêves, qui ne sont pas ceux de sa sœur ? 

Peut-être faudra-t-il une salle de boxe, pour l’y aider… Pour trouver enfin le courage de dire « non » à sa mère surprotectrice, pour réaliser ce qu'elle a envie de faire, elle …

✏ Un personnage touchant, très attachant, celui que Colette. 

 Un récit grave sur la gémellité, sur le deuil quand l’un(e) des deux disparaît…

Et le courage nécessaire pour continuer…

✏ Félicitations à la scénariste – Véra Cazot – et à ma graphiste préférée – Carole Maurel -  qui sont parfaitement à l’unisson.

Véra Cazot est tombée par hasard sur le dessin de la petite boxeuse de Carole Maurel, s’est sentie totalement inspirée, et le duo nous a offert cette jolie BD tout en nuances…

Monsieur l’éditeur, Dupuis, c’est quand le Tome 2 ?

 

Extraits

✏ « C’est elle qui a vu le jour en premier. C’est peut-être pour ça qu’elle prend si bien la lumière.

Ça tombait bien, je me sentais mieux dans son ombre ».