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👱Une BD passionnante à
double titre :
- La connaissance d’un tragique
fait historique : la sélection de
bébés aryens dans des maternités conçues à cet effet, les Lebensborn.
« Ces maternités
étaient appelées LEBENSBORN. C’est un néologisme. Leben : vie +
Born : fontaine / source en allemand ancien. Des fontaines de
vie ! Un joli mot pour cacher
des horreurs ! »
Voir à ce propos, les
terribles romans de Sarah Cohen-Scali, « Max » et de Caroline de
Mulder, « la pouponnière d’Himmler ». Éditions Gallimard
- Et la réalité appréhendée de
l’intérieur puisque la mère de l’autrice, à moitié norvégienne, est elle-même
un bébé Lebensborn.
👱 De nombreux sujets sont
abordés dans cette BD :
- Le programme méthodique des
Lebensborn : la fonction principale de certains soldats était
« d’engrosser » de jeunes femmes blondes, aux yeux bleus, de les
convaincre d’accoucher dans des maternités spéciales et ensuite de faire
adopter les enfants « racialement valables », en Allemagne…
« Leur vraie
mission (qu’on a su plus tard) était de vivre une, voire des amourettes avec de
jeunes norvégiennes racialement valables selon Hitler… Pour fabriquer des
enfants aryens et les ramener à la nation. »
De vrais enfants, de
« pure race aryenne », conformes aux souhaits d’Hitler et d’Himmler.
« Dans une
première vie, Himmler a été ingénieur agronome et éleveur de poules. Il est
alors obsédé par la recherche de la race pure, obsession qu’il va transposer
aux hommes, qu’il considère comme des animaux humains. »
- L’urgence de vivre et d’aimer,
en situation de guerre…
« Amoureuse ou
pas, c’était surtout une toute autre époque, le début des années 40 ! On
venait d’une famille rigide, très luthérienne. On ne parlait pas des
choses du sexe.
Mais les conditions
sont différentes pendant la guerre… Il y avait comme un
sentiment d’urgence dans l’air ! Il s’agissait de vivre
pour aujourd’hui. Demain, nous risquions
d’être morts ! »
- La condition des femmes et
surtout celle des naissances non désirées, la pression des familles, la honte
d’être une mère célibataire. Surtout quand le père est allemand…
- La situation tragique de
ces bébés, de ces enfants à la fin de la guerre : les bébés de la honte,
dont personne ne veut plus entendre parler.
« Les enfants
« lebensborn » étaient devenus les parias de la société. Placés en
instituts ou maltraités. Personne ne voulait en entendre parler. »
La même omerta a été
constatée dans l’Allemagne d’après-guerre pour l’ensemble du nazisme. Le
sentiment de honte de la part des Allemands pour cette période maudite.
Oublier, cacher…
👱Le graphisme ne m’a pas
emballée mais il accompagne sobrement et justement le récit. Il le met en
valeur, et à la limite, c’est le plus important.
Une BD qui permet de
mettre en lumière, l’eugénisme dans toute son horreur, sans oublier les
réflexions sur l’adoption, sur les séquelles laissées aux familles.
Extraits
👱« Ces maternités
étaient appelées LEBENSBORN.
C’est un néologisme.
Leben : vie +
Born : fontaine / source en allemand ancien
Des fontaines de
vie !
Un joli mot pour cacher
des horreurs ! »
👱 « Amoureuse ou
pas, c’était surtout une toute autre époque, le début des années 40 ! On
venait d’une famille rigide, très luthérienne.
On ne parlait pas des
choses du sexe.
Mais les conditions
sont différentes pendant la guerre…
Il y avait comme un
sentiment d’urgence dans l’air !
Il s’agissait de vivre
pour aujourd’hui.
Demain, nous risquions
d’être morts ! »
👱 « Tu seras prise
en charge par le parti et même chouchoutée ! On a notre propre maternité,
pas loin à Hurdal…
La meilleure !
Ils peuvent s’occuper
de toi, maintenant.
On apprendra par la
suite que Paul reçut une prime pour l’annonce de cette grossesse. »
👱« Leur vraie
mission (qu’on a su plus tard) était de vivre une, voire des amourettes avec de
jeunes norvégiennes racialement valables selon Hitler…
Pour fabriquer des
enfants aryens et les ramener à la nation. »
👱« Elle en était
sortie avec un document tamponné.
Certifiée
« racialement valable »
Paul avait dû aussi
faire des examens et prouver qu’il n’avait aucun juif dans sa lignée. »
👱« Il y avait entre
80 et 100 bébés sur place en même temps.
Une vraie usine à
fabriquer des « BÉBÉS PARFAITS. »
👱« Les enfants
« lebensborn » étaient devenus les parias de la société. Placés en
instituts ou maltraités. Personne ne voulait en entendre parler. »
Pages documentaires
👱« C’était
tellement terrible, cette guerre, qu’on a voulu tourner la page en laissant
tout cela dans l’ombre, pour aller de l’avant et faire la paix. »
👱« Dans une
première vie, Himmler a été ingénieur agronome et éleveur de poules. Il est
alors obsédé par la recherche de la race pure, obsession qu’il va transposer
aux hommes, qu’il considère comme des animaux humains. »
👱« La femme, comme machine
à bébés. Nombre d’entre elles voient dans les Lebensborn une façon d’échapper à
la honte. »
👱« Au total, les
nazis mettent en place une trentaine d’établissements. Ces centres sont de
taille et de nature variables : simple bureau administratif, maternité ou
foyer. »
La majorité est d’abord en
Norvège puis en Allemagne. Il y en a un en France,
dans l’Oise : le manoir de Bois Larris